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Nathalie Yamb « Je sais qu’ils me tueront, j’ai vécu, je vis et je vivrai en femme libre. Et je mourrai en femme libre »

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Nathalie Yamb est interdite de séjour en France. Après la sanction prononcée par les autorités françaises, la militante camerounaise a fait une sortie qui en dit long.

Accusée de proférer des « diatribes récurrentes » contre la France et ses autorités, Nathalie Yamb n’a plus le droit de fouler le sol français. Selon Paris, elle cautionne et encourage « le recours à la violence à l’encontre des symboles de la présence française en Afrique ».

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Nathalie Yamb a d’abord réagi à cette sanction en narguant Emmanuel Macron dans une vidéo publiée sur Internet. Ensuite, celle que l’on surnomme la « dame de Sotchi » a publié un texte sur son compte Twitter.

« Oui. Je sais qu’ils me tueront. Mais ils n’arriveront pas à assassiner l’irrépressible envie de liberté et de justice qui anime la grande majorité des populations africaines.

Le 15 octobre 1987, ils ont assassiné Thomas Sankara, mais ils n’ont pas réussi à tuer les aspirations et les valeurs qu’il incarnait », a écrit la proche de Mamadou Koulibaly.

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« Le 15 octobre 2022, 35 ans plus tard jour pour jour, ils annoncent au monde entier que je suis le plus grand danger de la planète pour les intérêts français.

Une petite femme africaine de 163 cm, qui ne dirige aucun État, ne possède aucune arme, aucune armée, aucun média, qu’ils ont eux-mêmes arrachée à l’Afrique, en me faisant arrêter puis expulser vers l’Europe, comme on arrêtait et jetait nos aïeux dans les cales des bateaux pour les envoyer en esclavage en Europe et dans les plantations », ajoute Nathalie Yamb avec un air de surprise.

Par ailleurs, elle fait savoir qu’elle n’est l’esclave de personne. Je ne l’ai jamais été. J’ai vécu, je vis et je vivrai en femme libre. Et je mourrai en femme libre.

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De la même façon que j’ai hérité des aspirations, des valeurs, des principes et du courage de Thomas Sankara, de Jerry Rawlings, de Ruben Um Nyobè, de Jean-Jacques Dessalines, de la même façon des milliers, des millions de personnes hériteront de cela quand ils me tueront », a conclu Nathalie Yamb.

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