« Il s’agit d’une première dans cette zone où jamais encore les militaires nigériens n’avaient été la cible d’actions simultanées », souligne Radio France Internationale, citant des sources sécuritaires proches du dossier. Les assaillants, lourdement armés, ont attaqué tôt le matin des positions militaires réparties sur un axe stratégique utilisé par les groupes armés : le corridor Doutchi–Ekrafane–frontière malienne.
Cette zone, située dans une région pastorale difficile à contrôler, est régulièrement empruntée par les combattants jihadistes pour leurs ravitaillements en carburant, armes, munitions et motos tout-terrain.
Selon les informations obtenues par RFI, les jihadistes ont emporté au moins un pick-up dans chacune des quatre positions attaquées, aggravant les pertes matérielles subies par l’armée.
Cette série d’attaques marque une escalade dans la stratégie des groupes armés actifs dans le Sahel, en particulier ceux affiliés à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS). Jusqu’à présent, la région de Dosso avait été relativement épargnée par ce type de violences simultanées, contrairement aux zones plus au nord, comme Tillabéry ou Tahoua. « Ce corridor est un axe vital pour les terroristes par lequel transitent leurs ravitaillements en armes et en carburant », précise encore RFI.
Le Niger, en proie à une insécurité croissante depuis plusieurs années, fait face à une pression constante des groupes jihadistes à ses frontières. Malgré la présence renforcée des forces armées depuis le coup d’État militaire de 2023, les attaques se poursuivent et deviennent de plus en plus sophistiquées.
Aucune revendication n’a pour l’instant été faite, mais les regards se tournent vers l’EIGS, particulièrement actif dans la région. En attendant les résultats des opérations de ratissage lancées par l’armée, le gouvernement n’a pas encore communiqué officiellement sur les événements du 4 mai.
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