Le bras de fer entre le Niger et la société chinoise China National Petroleum Corporation Niger Petroleum (CNPC) n’est visiblement pas encore à sa fin. Par correspondance, le ministre du Pétrole, Dr. Sahabi Dumarou a demandé à la CNPC le départ du personnel chinois en poste depuis plus de quatre ans d’ici à la fin du mois de mai.
Dans sa correspondance, le ministre du Pétrole, Sahabi Dumarou, a déploré le « mépris » de la société chinoise envers la réglementation en vigueur au Niger, notamment en ce qui concerne le secteur extractif et le Code du travail. Selon lesdits textes, les expatriés doivent faire une durée limitée d’année dans les sociétés étrangères afin de permettre le recrutement de main d’œuvre locale. Mais la CNPC n’a visiblement pas voulu respecter les textes.
En conséquence, tous ses compatriotes, en poste depuis plus de quatre ans, sont déclarés persona non grata et doivent quitter le sol nigérien dans le plus bref délais. En effet, Niamey reproche à plusieurs entreprises étrangères de vouloir maintenir leurs employés indéfiniment à des postes stratégiques au détriment des cadres du pays sahélien.
À noter également que Niamey avait déjà expulsé les directeurs de la CNPC, de la Soraz et de Wapco il y a quelques semaines. La tension entre les deux parties se poursuit donc puisque le Niger, dans son élan de souveraineté, veut mieux contrôler les activités des Chinois. Mais la compagnie chinoise ne donne pas libre accès aux autorités pour pouvoir tout contrôler.
Dans ce cas, le régime du général d’armée Abdourahamene Tiani exige que les textes en vigueur au Niger soient respectés à la lettre. Ce qui permettra d’ailleurs à ce que les cadres locaux soient à des postes de décision au sein de la CNPC, avec les mêmes droits et avantages que leurs homologues chinois.
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