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Obsèques de Bédié : « Il est indéniable de conjuguer les efforts et de taire, un tant soit peu, les divergences, devant la mort, il n’y a plus de règle » (Denis Kah Zion)

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Denis Kah Zion, cadre du PDCI, rend un hommage à Henri Konan Bédié (HKB) dont les obsèques ont débuté par des condoléances, le 19 mai 2024 à sa résidence à Cocody.
Ci-dessous son hommage

Avant-hier dimanche 19 mai 2024, le monde entier a braqué son regard vers la résidence de Cocody pour y voir défiler des Ivoiriens, des plus illustres aux anonymes devant la chapelle ardente et surtout devant la famille avec à la première place, notre mère, Madame Henriette Konan Bédié. C’est la série des condoléances. Le regard perdu, des visages crispés, nous vivons malgré nous et dans la grande douleur, ce qui commence à être l’après Bédié.

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Non, ce n’est pas le journaliste qui écrit, encore moins le maire, le vice-président, le Haut représentant du PDCI-RDA dans le District des Montagnes qui écrit. C’est bien le fils en pleurs qui écrit avec ses larmes. Comment vous dire en si peu de temps qui était mon père et ce qu’il représentait pour nous tous !

Les personnes qui connaissent véritablement le PDCI-RDA depuis toujours vous diront que le président Henri Konan Bédié a fait de son amour pour ce parti et pour tous ceux qui y militent sincèrement, un sacerdoce.

Le président, que nous avons eu l’honneur de côtoyer souvent même dans son dernier carré, était un homme très cultivé et qui avait toujours une anecdote à raconter. Ainsi au cours de ces dernières rencontres avec lui, il a pu me dire des confidences qui, pour moi, resteront un testament que je n’ai aucun droit de trahir.

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J’aimais aussi parler politique avec lui, quand je lui expliquais ma manière de voir les choses, il ne me contredisait jamais brutalement, mais à travers ses mots remplis de courtoisie et de paternalisme, il m’amenait juste à voir les choses d’une autre manière. En effet mon père savait manier les mots aussi bien qu’il savait manier le stylo à bille quand il doit noter. Il était complètement espiègle et nous l’aimions pour ça.Il savait être drôle quand il fallait détendre l’atmosphère et faire fondre le stress autour de lui.

Nous avons perdu notre papa et la douleur ne se mesure pas. Dans cette étape difficile, nous tenons à dire merci simplement à toutes les personnes présentes et même absentes qui œuvrent à lui rendre un hommage mérité tant au plan national qu’au plan international.

A la tête de ces personnes, le président de la République Alassane Ouattara, sous la houlette de qui les cérémonies d’honneur à la présidence de la République, au palais de l’Assemblée Nationale se dérouleront le mercredi 22 mai ; sur instructions de qui la logistique a été mise en place à la résidence du président Bédié à Cocody, les travaux sont accélérés pour que les routes Kotobi-Daoukro et de Pepressou soient réhabilitées, les espaces des cérémonies à Daoukro (Place Henri Konan Bédié) et à Pepressou soient prêts, que la chapelle soit achevée.

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Exprimant ainsi à sa juste mesure toute l’affection à notre père et nous le remercions sincèrement. Nous n’oublions pas aussi les personnes qui n’ont pu se déplacer.

Certaines nous ont téléphoné, ou sont en prières loin d’ici. Depuis dimanche, se sont succédé au domicile du président Bédié, l’Assemblée Nationale, le Sénat et d’autres Institutions de la République, les ministères, les maires, des ambassadeurs, des personnalités des hautes Institutions financières internationales. Tous ces gestes nous réconfortent grandement et apaisent la peine du PDCI-RDA, sa famille politique et de la famille biologique.

Cela démontre que les obsèques ont un caractère national, voire international. Et pour cela, il est indéniable de conjuguer les efforts et de taire, un tant soit peu, les divergences. Surtout que de son vivant, le président Bédié lui-même a fait face à des enterrements, a fait enterrer ou contribué à faire enterrer des morts de près comme de loin. Il compatissait toujours et soutenait des familles endeuillées.

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A l’approche de la période électorale et avec la montée de la fièvre politique, ces derniers temps, on sent beaucoup de frémissements. Le président Henri Konan Bédié ayant été toujours un homme de paix, de dialogue, ses obsèques, comme à l’annonce de son décès, devraient unir les Ivoiriens dans le deuil, comme nous l’avons vécu à la dernière CAN. Comme le disent les chrétiens, devant la mort, il n’y a plus de règle.

Et les Ivoiriens devraient pouvoir se rapprocher, se parler, se rassembler, se réconcilier pour la mémoire de l’illustre disparu. Ceux-mêmes qui ne sont plus revus depuis devraient se retrouver à la résidence à Abidjan, à Daoukro, à Pepressou, échanger pour évacuer tout.

Au sein même de son parti le PDCI-RDA, chacun à son niveau devrait pouvoir passer le message de l’unité, du rassemblement pour que le parti sorte grandi et vainqueur aux élections prochaines. Le Président du Parti, Tidjane Thiam, les Vice-présidents, les Hauts Représentants, les Secrétaires Exécutifs, les Inspecteurs, l’UFPDCI, la JPDCI, les Conseillers municipaux et régionaux, les Délégués départementaux communaux et généraux ont donné le ton, dans la discipline.

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Leur mobilisation dans ce moment de peine doit inspirer et faire tache d’huile dans le sens de la cohésion renforcée pour la suite. Devant la mort, il n’y a plus de règle et le parti au pouvoir, le RHDP devrait s’impliquer, tout comme tous les partis politiques pour ce dernier hommage en signe de reconnaissance de ce que Bédié a été et a fait.

Le président Henri Konan Bédié était un Grand Homme d’Etat, un Homme exceptionnel dont nous sommes fiers et, avec nous, tous les Ivoiriens. Il a tellement aidé ce pays à avancer…, sans lui, peut-être nous ne serions pas là aujourd’hui pour pouvoir lui rendre ce dernier hommage.

Adieu Cher Père, la Côte d’Ivoire te pleure, le pays entier t’est redevable ! Reposez en paix !

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