La CEDEAO a ordonné le 10 août 2023 l’activation de la Force en attente de l’organisation pour une éventuelle intervention militaire au Niger.
« La Côte d’Ivoire fournira un bataillon et a pris toutes les dispositions financières pour l’opération », a déclaré le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara à l’aéroport d’Abidjan, faisant le compte-rendu du Sommet, à son retour d’Abuja.
Il a assuré que si l’intervention militaire de la force de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) doit durer trois mois, des provisions seront faites au niveau budgétaire pour que les soldats ivoiriens et les officiers ne manquent de rien.
« La Côte d’Ivoire est prête et je viens de donner instruction au chef d’Etat-major général des armées de commencer la mobilisation de ses troupes pour leur participation à cette opération de la Cédéao », a-t-il ajouté.
Selon M. Alassane Ouattara, la Cédéao et les chefs d’Etat ont décidé d’activer la force en attente et de déployer cette force pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger. Et ce, après que le Comité des chefs d’Etat-major de l’organisation a présenté le concept et le plan d’opération.
« Ce plan a été validé et maintenant il doit entrer en fonction. Les chefs d’Etat ont marqué un accord pour le déploiement des troupes d’un certain nombre de pays dont la Côte d’Ivoire », a fait savoir le chef de l’Etat ivoirien.
Il a insisté que « cette décision collective est celle de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Ce ne sont pas des décisions qu’il faut attribuer à un État, que ce soit le Nigeria ou la Côte d’Ivoire ou le Bénin », qui sont engagés à participer à l’opération militaire.
Pour lui, « il faut mettre fin aux souffrances des Nigériens ». D’ailleurs, la Cedeao a validé l’intervention militaire en fonction de toutes les informations obtenues et vu « le constat de manque de volonté de la part des putschistes de rendre le pouvoir au président démocratiquement élu ».
Avec les sanctions économiques et financières imposées « le peuple n’a pas d’électricité, la nourriture commence par manquer et la famine pourrait s’installer dans le pays », a-t-il relevé, mentionnant que « les gens ne peuvent que retirer 10.000 Fcfa par jour ».
« Les putschistes sont tenus responsables pour tout ce qui arrive au Niger », a-t-il dit, rapportant que si le pouvoir militaire libère le président élu, Mohamed Bazoum, il lui sera demandé de « faire preuve de clémence » envers les putschistes.
Ce jeudi, à Abuja, à l’occasion du Sommet extraordinaire de la Cédéao sur la situation politique au Niger, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous régionale ont réaffirmé leur détermination à œuvrer pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger
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