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PDCI-RDA : Une nouvelle plainte annoncée contre Tidjane Thiam pour « tromperie et corruption morale »

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La crise interne au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) s’intensifie. Après l’assignation en destitution initiée par quatre secrétaires de section, une nouvelle action judiciaire est annoncée contre le président du parti, Tidjane Thiam.

Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 19 février 2025, Yapo Valérie, membre du bureau politique et ex-déléguée PDCI-RDA d’Akoupé, a révélé son intention, avec d’autres cadres du parti, de porter plainte contre Tidjane Thiam pour « tromperie sur sa nationalité, corruption morale, violation des textes du PDCI-RDA et duperie envers les congressistes qui l’ont élu ».

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Elle accuse également la direction intérimaire du parti à l’époque du congrès, le collège des vice-présidents ainsi que le comité électoral de « corruption morale et complicité grave portant atteinte à l’honorabilité du parti ». Selon elle, ces instances ont sciemment validé la candidature de Tidjane Thiam malgré de graves irrégularités.

Une élection entachée d’irrégularités ?
L’un des principaux griefs avancés est lié à la nationalité de Tidjane Thiam. Selon Yapo Valérie, ce dernier aurait déposé sa candidature au congrès de décembre 2023 alors qu’il détenait encore la nationalité française, promettant qu’il entamerait les démarches pour y renoncer.

Or, plus d’un an après cette promesse, aucune action concrète n’aurait été entreprise jusqu’au 7 février 2025, où il aurait finalement initié une procédure en ce sens.

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Pour les plaignants, cela signifie que Tidjane Thiam a dirigé le PDCI-RDA en tant que citoyen français, en contradiction avec les textes du parti qui imposent aux dirigeants d’être exclusivement ivoiriens. Ils estiment également que les congressistes ont été trompés, car s’ils avaient eu connaissance de cette situation, ils auraient pu faire un choix différent lors de l’élection du 23 décembre 2023.

Des revendications claires
Considérant ces faits comme une « forfaiture », Yapo Valérie et ses partisans formulent plusieurs exigences : notamment la démission immédiate de Tidjane Thiam de la présidence du PDCI-RDA, la convocation d’un Bureau politique d’urgence pour examiner la situation, l’organisation d’un nouveau congrès afin d’élire un président légitime ainsi que la tenue rapide d’une convention pour désigner le candidat du parti à la présidentielle d’octobre 2025.

Ils réclament également l’annulation pure et simple du congrès électif de décembre 2023, considérant que celui-ci a été organisé dans « la tromperie et la manipulation ».

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Un climat de plus en plus tendu
Cette nouvelle plainte risque d’exacerber encore davantage les tensions au sein du parti, déjà secoué par une lutte de leadership. À quelques mois de l’élection présidentielle, le PDCI-RDA traverse une période d’incertitude, rendant son avenir politique de plus en plus fragile. Yapo Valerie faut-il le souligner a été exclue temporairement des instances du parti en raison de ses prises de positions à l’encontre du président du parti.

Réagissant à cette sentence prononcée par le Conseil de discipline, l’ancienne membre du secrétariat exécutif a dit ne pas reconnaitre cette décision. « Je ne reconnais pas le Conseil de discipline.

Je suis membre du bureau politique élu depuis le congrès ordinaire de 2013 et seul un congrès ordinaire peut m’exclure. Je me considère comme membre du bureau politique du PDCI-RDA et je ne reconnais pas les décisions de ce conseil de discipline », a-t-elle clarifié.

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Outre Yapo Valerie, Jean-Louis Billon, délégué de Dabakala, et candidat déclaré à la présidentielle de 2025 faut également l’objet d’une procédure devant le Conseil de discipline.

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