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Pipeline Bénin-Niger : Patrice Talon autorise finalement le chargement du brut nigérien, dégel entre les deux pays

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Les pipelines de Wapco par lequel coule le brut du Niger jusuq’au port de Cotonou
Peut-être évolue-t-on vers un dénouement de la crise des frontières entre le Bénin et le Niger. Les autorités de Porto Novo ont finalement donné l’autorisation au premier chargement du brut nigérien par les pétroliers chinois, confirmant un dégel entre les deux pays. Un émissaire chinois aurait joué les bons offices entre les deux Etats.

« Nous avons décidé d’autoriser le chargement du premier navire qui mouille dans nos eaux. Le Bénin n’a aucune intention de nuire aux intérêts de l’État du Niger ni à celui de notre partenaire commun », a déclaré le ministre de l’Eau et des Mines, Samou Séidou Adambi, d’après notre confrère La Nouvelle Tribune.

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Selon le ministre, cette autorisation est une mesure exceptionnelle et ne sera pas une règle de conduite pour l’exploitation du Pipeline Bénin-Niger. Une réunion inter-États aura lieu dans le cadre de la poursuite de ce projet, avec la médiation de la société chinoise Wapco.

La crise de nerfs, qui dure depuis plusieurs mois entre Porto Novo et Niamey, avait culminé avec la décision d’interdiction du président béninois Patrice Talon portant sur les premiers chargements du brut nigérien dans le port de Cotonou. Le président béninois répondait ainsi à la fermeture de la frontière entre les deux pays par la junte nigérienne.

Dans une intervention vidéo, le président béninois posait comme conditionnalité au passage du brut, l’ouverture de la frontière nord. Selon le président Talon, la fermeture d’une frontière signifie rien ne rentre, rien ne sort, et qu’il trouvait inacceptable le développement d’un commerce informel entre les deux Etats.

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En représailles aux sanctions de la CEDEAO appliquées par Porto Novo contre le coup d’Etat militaire ayant renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, les nouvelles autorités de Niamey poursuivent de leurs vindications le Bénin. La junte maintient les frontières fermées malgré la levée des sanctions par la CEDEAO.

Dans la semaine, le Premier ministre Zeine avait déclaré que l’existence de bases françaises dans le nord du Bénin est à l’origine de la fermeture de la frontière. Des allégations que rejettent le Bénin et par des journalistes indépendants. Selon le journaliste d’investigation français Thomas Dietrich, la junte de Niamey avait manipulé un de ses reportages réalisés sur la question du terrorisme pour accuser fallacieusement le pouvoir béninois.

Faure Gnassingbe, un aiguillon de vindicte de la junte contre Patrice Talon
Une chose est certaine, le pouvoir de Patrice Talon est dans le collimateur de la junte nigérienne. Cette dernière utilise tous les moyens pour déstabiliser économiquement son voisin.

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En plus de la fermeture de la frontière, la junte a également pris d’autres mesures portant interdiction d’utilisation du port de Cotonou par les commerçants et véhicules nigériens. Sur le plan infrastructurel et la transparence de l’administration, le Port de Cotonou présente plus d’avantages pour les Nigériens : excellent état des routes et moins de tracasseries administratives. ,

Le 13 mai dernier, Niamey a également exclu les véhicules de transport du Bénin du marché d’enlèvement au port de Lomé des marchandises à destination du Niger. «L’enlèvement se fera exclusivement via des véhicules immatriculés au Niger et au Togo», indique le communiqué officiel. «Cet enlèvement peut se faire par des véhicules immatriculés au Mali, au Burkina Faso et au Ghana», ajoute le communiqué.

Il s’agit d’un acharnement rancunier des autorités du Niger contre le président Patrice Talon, l’un des plus en entreprenants pour une intervention armée pour le rétablissement de la démocratie et du président Mohamed Bazoum toujours en captivité. La situation parait quelque peu absurde car les autorités du Niger ont rétabli leurs relations avec tous les pays soutiens de l’intervention militaire.

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Il pourrait s’agir d’une forme de double chantage dont l’instigateur principal pourrait être le président du Togo, en froid avec le richissime dirigeant du Bénin. Faure Gnassingbe est le principal artisan de la levée des sanctions de la CEDEAO et de l’abandon de la restauration du président Bazoum. Une action qui lui a valu en retour le détournement du trafic du Niger vers le Port autonome de Lomé, au grand dam des commerçants et transporteurs nigériens.

Il en profite aussi pour régler quelques comptes au président Talon qui a mis en prison l’ancienne candidate à la présidence du Bénin, Reckya Madougou. Cette dernière qui a occupé de hautes fonctions au Togo serait l’intime de Faure Gnassingbe.

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