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Politique : l’ex-ministre Joël N’guessan devant le procureur ce jeudi pour outrage à magistrat

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L’ancien ministre des Droits de l’Homme et ex-porte-parole du RHDP, Joël N’Guessan, a été interpellé et placé en garde à vue ce mercredi 18 juin 2025, dans une cellule du poste de police de la préfecture d’Abidjan.

Cette mesure fait suite à une convocation qui lui a été envoyée suite à ses propos portant sur l’inclusivité de la présidentielle d’octobre 2025.

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Présenté au procureur ce jeudi
Selon des sources proches du dossier, Joël N’Guessan doit être présenté ce jeudi 19 juin devant le procureur de la République près le tribunal d’Abidjan-Plateau. Il devrait répondre, entre autres, du chef d’accusation d’outrage à magistrat, après des déclarations jugées diffamatoires à l’endroit de l’appareil judiciaire.

Dans une interview accordée à un média en ligne et reprise par la presse écrite le 18 juin, Joël N’Guessan a vivement exprimé l’exclusion de certains acteurs politiques de la liste électorale, pointant du doigt la responsabilité de certains magistrats. « Ce sont certains magistrats qui sont à la base de tous les problèmes que nous avons connus. Ce n’est pas moi qui ai décidé de ne pas délivrer un certificat de nationalité ivoirienne à Tidjane Thiam. Ce sont eux », a-t-il affirmé.

L’ancien ministre est allé plus loin, alertant sur les risques d’un nouveau cycle de violences électorales : « Si demain il y a des troubles, ce seront les magistrats les responsables, pas les hommes politiques. », a-t-il prévenu.

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Dénonciations récurrentes
Ces propos ont sans doute provoqué l’ire des magistrats ivoiriens qui dans une récente déclaration assuraient travailler en toute indépendance. Faut-il le souligner, ces propos de l’ancien porte-parole du parti au pouvoir interviennent dans un contexte socio-politique marqué par des dénonciations récurrentes par l’opposition politique quant à l’impartialité de la justice ivoirienne en cette période électorale. L’appareil judiciaire est notamment soupçonné par l’opposition d’être « instrumentalisé » par le pouvoir à des fins politiques.

À un peu plus de 4 mois de la présidentielle d’octobre 2025, plusieurs figures de l’opposition, parmi lesquelles Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé ou encore Guillaume Soro sont exclus du processus électoral en raison de décision judiciaire controversée.

Récemment, Tidjane Thiam, ancien CEO du Crédit Suisse et candidat désigné du PDCI-RDA pour cette élection, a également été exclu sur ordonnance judiciaire en raison de sa double nationalité au moment de son inscription sur la liste électorale. Réagissant à cette décision, il a dénoncé « une décision inique, injuste et incompréhensible ».

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L’affaire Joël N’guessan intervient donc dans un contexte politique particulièrement tendu, où la question de l’inclusion de tous les candidats sur la liste électorale alimente déjà les débats. L’ancien ministre est désormais suspendu à la décision du parquet, qui devra dire si ces déclarations relèvent d’un simple droit d’opinion ou s’inscrivent dans une volonté délibérée de porter atteinte à la magistrature.

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