À trois mois de la présidentielle, le président Alassane Ouattara est attendu sur deux questions. Les regards sont tournés vers lui sur l’appel à briguer un quatrième mandat. Mais il est aussi attendu sur la situation des opposants exclus, dont Tidjane Thiam qui multiplie des actions à l’international.
En Europe depuis plusieurs, Tidjane Thiam joue toutes les cartes possibles pour sa réintégration sur la liste électorale. Désigné candidat du PDCI-RDA qu’il dirige, le successeur d’Henri Konan Bédié est en passe de rater les prochaines échéances électorales.
Radié du fichier électoral pour double nationalité active, il est d’office inéligible au même titre que Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro qui, eux, ont été radiés suite à une condamnation judiciaire.
Débouté par la justice, Tidjane Thiam ne s’avoue pas vaincu, il active ses contacts pour contraindre le président Alassane Ouattara à une solution politique. Mais pour le moment, cette stratégie peine à porter des fruits. Selon nos informations, Paris serait favorable à une élection inclusive qui implique tous les acteurs. L’élimination de certains opposants, notamment de Tidjane Thiam qui jusqu’à une période récente portait encore la nationalité française, passe donc mal à l’Elysée.
Les bruits de couloir font état de ce que plusieurs voix autorisées à l’internationale auraient déjà plaidé le cas de Thiam en vain. Alassane Ouattara reste intransigeant et évoque son incapacité à remettre en cause une décision de justice.
Une rencontre est prévue ce mercredi 16 juillet 2025 entre Emmanuel Macron et Alassane Ouattara. Un tête-à-tête privé qui peut décanter la situation en faveur de Tidjane Thiam.
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