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Il y'a 15 heureson
À l’approche de la présidentielle prévue pour le 25 octobre 2025, la Côte d’Ivoire a fait un choix affirmé : celui de l’autonomie financière. À l’instar de 2020, les autorités ivoiriennes, par l’intermédiaire de la Commission électorale indépendante (CEI), ont décliné l’offre de soutien financier proposée par plusieurs partenaires internationaux, dont l’Union européenne et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Selon Jeune Afrique, ces partenaires avaient mis sur la table une enveloppe estimée à environ 12 millions d’euros pour soutenir l’organisation du scrutin, notamment en matière logistique, comme la centralisation des résultats.
Un compromis
D’autres pays tels que le Japon figuraient également parmi les contributeurs potentiels. Des discussions ont eu lieu entre la CEI, présidée par le magistrat Ibrahime-Kuibiert Coulibaly, et les bailleurs. Celles-ci ont abouti à un compromis : si l’État ivoirien refuse les fonds pour l’organisation directe du vote, il accepte en revanche que ces aides soient redirigées vers des initiatives de la société civile, notamment à travers le financement d’ONG.
Le gouvernement a inscrit au budget 2025 une enveloppe de 85 millions d’euros pour couvrir l’ensemble des dépenses liées à l’élection. Les principaux postes de dépense concernent la révision du fichier électoral, estimée à près de 42 millions d’euros, et l’acquisition du matériel de vote. Par ailleurs, une partie des ressources sera allouée aux ministères de la Communication et de l’Intérieur, notamment pour lutter contre la désinformation et les fausses nouvelles.
Une volonté affichée de souveraineté
Ce refus d’assistance internationale s’inscrit dans une volonté affichée de souveraineté et de responsabilité budgétaire accrue. À titre de comparaison, en 2010, les bailleurs de fonds avaient financé plus de 300 millions d’euros pour les élections.
Sur le plan politique, la liste des potentiels candidats reste incertaine. Le président Alassane Ouattara n’a pas encore officialisé sa position, tandis que plusieurs figures de l’opposition, comme Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Guillaume Soro ou Charles Blé Goudé, demeurent écartées pour l’instant du processus électoral.
Leurs partisans, toutefois, multiplient les actions pour faire pression en vue de leur réintégration sur la liste électorale.
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