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Présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire : Quand le RHDP refuse tout dialogue avec l’opposition

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A neuf mois de la prochaine présidentielle ivoirienne, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, tenté par un quatrième mandat d’affilié, n’entend point se laisser attendre par les appels à la décrispation lancés ici et là.

Sûr de sa position de force, Alassane Ouattara n’est pas prêt à faire la moindre concession, ni pour rassurer ceux qui sont déjà inquiets, ni pour faire suite aux appels à la réhabilitation de ses opposants, exclus du jeu électoral. En tout et pour toute réponse à ces préoccupations, le président du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a décidé de miser sur les forces de défense et de sécurité, pour parer à toute éventualité.

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Le lundi 13 janvier dernier, à l’occasion des échanges de vœux avec la hiérarchie de l’armée, de la police, de la gendarmerie…, le chef de l’Etat a clairement demandé à ses hôtes de prendre les dispositions nécessaires pour contenir toutes revendications ou d’éventuels troubles liés au prochain examen présidentiel.

« La sécurisation de l’échéance électorale d’octobre 2025 s’impose comme un impératif auquel vous devrez répondre avec professionnalisme et diligence.

Votre engagement devra s’inscrire dans une dynamique de prévention des tensions sociales afin de garantir un climat sécuritaire, paisible et serein, propice à l’expression démocratique. Je suis certain que vous saurez relever ce défi », avait indiqué Alassane Ouattara aux forces de défense et de sécurité, à travers le chef d’état-major général de l’armée, le général Lassina Doumbia.

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A l’occasion d’une réunion du Conseil national de sécurité, le président du Rhdp a précisé à l’armée ses directives en lien avec la prochaine présidentielle, à laquelle certains Ivoiriens ne souhaitent pas qu’il se présente.

« Le chef de l’Etat, a demandé aux forces de défense et de sécurité de soumettre au Conseil national de sécurité, dans les meilleurs délais, un concept d’opérations cohérent et un dispositif approprié pour la sécurisation des élections prochaines dans notre pays », relève le compte rendu de la réunion faite par Fidèle Sarassoro, le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité.

Outre la réintégration de l’ancien président, Laurent Gbagbo sur la liste électorale, des voix de plus en plus nombreuses ont pourtant appelé ces dernières années au retour au pays de l’ex-chef du Parlement, Guillaume Soro et sa remise dans le jeu politique.

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L’ARMÉE COMME REMPART
« 2025 sera une année cruciale pour la Côte d’Ivoire. C’est l’année de l’élection présidentielle. Dans la perspective des scénarios prospectifs, un scénario ne manque pas d’interpeler à cause de sa capacité à conditionner de manière proactive et préactive le comportement du corps social ivoirien ; et il semble arrivé à maturité.

Passées les fêtes de fin d’année, la candidature du Président Laurent Gbagbo à l’élection présidentielle et son inscription sur la liste électorale pourraient cristalliser toutes les attentions et rendre les positions politiques tranchées et difficilement conciliables en 2025 (…)

Il faudra aussi faire rentrer les exilés politiques et accepter de réintégrer le GPS (Générations et peuples solidaires) dans le jeu politique. C’est à ce prix que 2025 sera une année tranquille pour les ivoiriens, politiquement et socialement », interpellait en novembre 2024 le professeur Séraphin Prao, président du mouvement, Les démocrates.

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Un appel à la décrispation qui fait suite à ceux de Simone Gbagbo, Laurent Gbagbo, Danièle Boni-Claverie… Sans dire les choses sur ce ton, le nouvel archevêque d’Abidjan, Mgr Ignace Bessi Dogbo, face à la Alassane Ouattara, plaide pour la fin du cycle des violences électorales en Côte d’Ivoire.

SOURDE OREILLE

« Nul n’ignore que la paix est le fruit de la justice, dans une symphonie orchestrée entre justice, paix, amour et vérité. Que la paix advienne, qu’elle se consolide, dans une recherche et une poursuite inlassable de la justice qui se décline en respect des droits inaliénable de tous, sans discrimination ni favoritisme. La justice, le respect des droits et la discipline s’appellent mutuellement.

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Que par nos prières, le seigneur vous accorde la sagesse et la prudence nécessaires pour aider les cœurs de concitoyens et des habitants de ce pays à épouser la justice, le respect des droits des uns et des autres et la discipline sans laquelle rien de beau et de bon ne peut s’obtenir.

Les élections à venir de cette année ont besoin de justice, de respect des droits des candidats éventuels, des militants et de toute la population.

Que nos prières vous obtiennent d’y veiller avec une transparence encore plus accrue ; qu’enfin que 2025 mette définitivement fin à la fatalité des violences électorale », exhorte le guide religieux.

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Conforté par la loyauté que lui ont toujours témoigné les différents chefs de l’armée, de la police, de la gendarmerie et autres forces paramilitaires, le chef de l’Etat, lui, n’entend guère les choses de cette oreille. Ce qui offre une belle opportunité à ses lieutenants, de tourner même en dérision l’opposition, qui appel à un dialogue pour aplanir les divergences.

(Générations Nouvelles)

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