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Quand Serey Doh justifiait sa fortune douteuse : « Je suis un fonctionnaire des douanes, je voulais parler de la population wê »

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Célestin Serey Doh, surnommé Adjaro, a reconnu sa fortune douteuse au cours d’une déclaration sur l’enrichissement des cadres des régies financières en Côte d’Ivoire.

Ce fonctionnaire des douanes, par ailleurs président du conseil régional du Guémon, a publiquement reconnu la prospérité fulgurante de certains agents des douanes, impôts et trésor public, tout en cherchant à se distinguer par l’usage qu’il fait de sa fortune.

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Dans une intervention remarquée au cours d’une cérémonie, il avait affirmé que de nombreux fonctionnaires des régies financières possédaient des patrimoines immobiliers colossaux, sans pour autant en justifier l’origine.

« Quel est cet homme qui donne, souvent on se pose les questions. Où est-ce qu’il sort son argent ?

Qu’est-ce qu’il fait ? Ecoutez, je suis simple fonctionnaire des douanes. Mais vous savez à Abidjan, ceux qui sont dans les régies, vous allez voir que tel douanier à mille immeubles, tel agent des impôts à mille immeubles, tel agent du trésor à mille immeubles, tel agent des finances à mille immeubles.

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La seule différence entre eux et moi, c’est que j’ai décidé de prendre pour moi pour aider ma population. Je voulais parler de la population wê », avait-t-il déclaré.

Serey Doh prétend ainsi investir son argent dans des projets bénéfiques à la communauté Wê, dont il est originaire. Il a mis en avant ses actions de développement en faveur de cette population, tentant ainsi de justifier sa richesse et de la distinguer de celle de ses collègues, souvent sensibles pour l’opacité de leurs acquisitions.

Ses propositions ont relancé le débat sur la corruption et l’opacité dans la gestion des finances publiques en Côte d’Ivoire.

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Il a notamment énoncé des pratiques douteuses au sein des administrations fiscales, où certaines entreprises florissantes sont imposées comme de petits artisans, sous couvert de complicités internes.

« Oui ! Des structures financières, aux chiffres d’affaires qui font rêver, sont inscrites à l’impôt synthétique (…). Et cela est orchestré, dans l’ombre, par des agents qui trouvent là le lieu d’engranger des dividendes à leur seul profit », a-t-il ajouté.

Ces déclarations révèlent un malaise profond dans les milieux administratifs et financiers du pays. Si la corruption et les enrichissements illicites sont un secret de polichinelle, ils restent rarement débattus publiquement, tant les implications politiques et institutionnelles sont fortes.

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L’impunité qui entoure ces pratiques continue d’alimenter la frustration des citoyens et soulève des interrogations sur la volonté réelle de l’État à assainir ces secteurs.

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