Au moins onze personnes ont été tuées dans des tirs et des explosions lors d’un discours du chef des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), Corneille Nangaa, à Bukavu, la capitale capturée de la province du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
C’est ce qu’a rapporté l’agence AFP.
Selon sa source hospitalière, « à la morgue, il y a onze corps » et « côté blessés, on est déjà à une soixantaine ».
Le président congolais a qualifié les faits d’ »acte terroriste odieux » et les a condamnés. « Le président Félix Tshisekedi a appris avec peine la mort de plusieurs compatriotes », a indiqué la présidence congolaise sur X.
Le discours de M. Nangaa a été le premier à Bukavu, deux semaines après l’occupation de la ville. Selon lui, aucun membre des dirigeants rebelles n’a été blessé dans les explosions.
Des unités du M23 sont entrées le 26 janvier au soir dans la ville de Goma, le chef-lieu de la province congolaise du Nord-Kivu, et ont occupé un peu plus tard Bukavu.
Le M23 a été mis en place en 2012 par des déserteurs de l’armée congolaise. Les groupes rebelles, majoritairement tutsis, ont lancé des hostilités dans l’est de la RDC en janvier 2021. Le gouvernement de la RDC accuse le Rwanda de soutenir les rebelles, ce que les autorités officielles de Kigali démentent.
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