RDC : Félix Tshisekedi dans la tourmente, Fayulu, Katumbi, et autres refusent l’idée d’un gouvernement union nationale

Les leaders de l’opposition congolaise estiment que cette solution ne résoudra pas les crises sécuritaire, politique et sociale que traverse le pays

La proposition du président Félix Tshisekedi de former un gouvernement d’union nationale élargi à l’opposition a été vivement critiquée par les principaux partis d’opposition en République démocratique du Congo (RDC).

Pour Prince Epenge, porte-parole de la coalition Lamuka emmenée par Martin Fayulu, “proposer un gouvernement d’union nationale aujourd’hui, c’est se moquer des Congolais, c’est cracher sur les enfants de Goma qui meurent, les enfants du Nord et Sud-Kivu que M. Félix Tshisekedi a abandonnés”.

Epenge estime que les trois crises majeures que traverse le pays – sécuritaire, politique et sociale – ne peuvent pas être résolues par “un simple débochage des opposants” au sein d’un gouvernement élargi.

“La coalition Lamuka a conscience que la voie à suivre aujourd’hui, c’est le dialogue prôné par les Églises catholique et protestante. C’est la solution, la seule d’ailleurs pour résoudre les 3 crises graves auxquelles fait face la RDC”, a-t-il martelé.

De son côté, Alain Bolodjwa, du parti Levons-nous et bâtissons, affirme que “nous ne résoudrons pas le problème si nous n’avons pas compris ce qui n’a pas marché” avec le gouvernement actuel.

“Apparemment, dans la démarche de M. Félix Tshisekedi, il suffit d’offrir à l’opposition des postes pour que tout aille (mieux). Il ne se pose pas la question de ce qui n’a pas marché avec l’actuel gouvernement mis sur pied alors que nous étions déjà dans une situation de guerre”, déplore-t-il.

Pour Hervé Diakese, porte-parole d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, Tshisekedi est davantage préoccupé par “la sauvegarde de son pouvoir, issu d’une tricherie en récidive” que par la résolution des crises du pays.

Face à ces critiques virulentes, la proposition de gouvernement d’union nationale du président Tshisekedi semble donc compromise, l’opposition préférant privilégier le dialogue pour sortir le pays de l’impasse.