Située dans le territoire de Masisi, dans l’est du pays, Nyabiondo ouvre aux rebelles l’entrée du territoire de Walikale, centre d’une industrie minière développée, note le média. Nyabiondo se trouve à 110 km au nord-ouest de Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu, contrôlée par les forces du M23 depuis fin janvier.
Toutefois, dans une autre partie du Nord-Kivu, dans le territoire de Lubero, les rebelles ont essuyé plusieurs défaites au cours des trois derniers jours face aux combattants des milices pro-gouvernementales Wazalendo.
Le M23 a dû se retirer de la ville de Kasugho qu’il avait pris il y a environ une semaine. La radio congolaise Okapi note que les forces gouvernementales et les milices possèdent désormais l’initiative tactique dans le territoire de Lubero.
Les rebelles tentent depuis plusieurs mois de s’emparer du chef-lieu du territoire, Lubero. Si la ville cède, le M23 pourra lancer une offensive sur Butembo, la deuxième ville du Nord-Kivu.
Toutefois, les positions des forces gouvernementales dans le territoire de Lubero risquent d’être affaiblies par l’adhésion de l’influent Front commun de la résistance (FCR) à la cause des rebelles, rapporte le site congolais Actualité.
Dans un communiqué, le FCR déclare retirer son soutien au gouvernement de la RDC pour « non prise en compte de sacrifices des groupes d’autodéfense » par les autorités. Le FCR, qui faisait partie des Wazalendo, a indiqué qu’il ralliait la coalition antigouvernementale l’Alliance Fleuve Congo (AFC), dont fait partie le M23.
La RDC compte sur la médiation américaine dans le règlement du conflit
La République démocratique du Congo (RDC) compte sur la médiation américaine dans le règlement du conflit avec le Rwanda, a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.
« Les États-Unis pourraient nous aider par des moyens diplomatiques et des sanctions puissantes », a-t-il déclaré, cité par le média Semafor.
Il a également appelé les autorités américaines à revoir leur décision de supprimer les activités de l’USAID en RDC. Selon lui, 70% de l’aide humanitaires dans l’est du pays étaient financés par cette agence.
Il a souligné espérer la coopération avec la Maison-Blanche qui pourrait attirer plus d’investisseurs américains pour diversifier l’industrie minière congolaise, dominée actuellement par des entreprises chinoises.
Le New York Times a rapporté auparavant que le président congolais Félix Tshisekedi avait proposé aux États-Unis et à l’UE l’accès aux ressources minéraux du pays en échange du soutien dans le conflit avec le Rwanda.
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