RDC : Tshisekedi est formel “Nous allons récupérer Goma par la voie diplomatique, si elle échoue, nous reprendrons notre ville par la force”

Dans une interview exclusive, le président congolais dénonce fermement l’agression de son pays et appelle la communauté internationale à agir

Dans un contexte de tensions croissantes à l’Est de la République Démocratique du Congo, le Président Félix Tshisekedi a réaffirmé avec force sa position face aux défis sécuritaires qui ravagent cette région.

Lors d’une interview exclusive accordée au New York Times, le chef d’État congolais n’a pas mâché ses mots, établissant des parallèles percutants entre la situation de la RDC et celle de l’Ukraine face à la Russie.

“Le Rwanda fait à la RDC ce que la Russie fait à l’Ukraine”, a-t-il déclaré, accusant ouvertement le pays voisin de soutenir activement le groupe rebelle M23 dans ses actions déstabilisatrices.

Pour Tshisekedi, le conflit à l’Est dépasse le simple cadre des groupes armés locaux. Il s’agit d’une véritable agression orchestrée par des puissances régionales, en particulier le Rwanda, qui chercheraient à s’accaparer les ressources minières congolaises.

Refusant catégoriquement de négocier avec le M23, qu’il qualifie de “coquille vide”, le président congolais a exprimé sa détermination à défendre la souveraineté de son pays. “Nous allons récupérer Goma. Nous préférons la voie diplomatique, mais si elle échoue, nous n’hésiterons pas à reprendre notre ville par la force”, a-t-il affirmé.

Au-delà de la crise sécuritaire, Félix Tshisekedi a également lancé un appel à la communauté internationale, critiquant la disparité des réactions face aux conflits mondiaux. “Le monde s’est mobilisé avec une rapidité exemplaire pour soutenir l’Ukraine face à la Russie, mais où est cette même mobilisation pour la RDC ?”

Cette interrogation met en lumière un sentiment d’abandon ressenti par de nombreux Congolais, qui voient leur drame humanitaire et sécuritaire largement ignoré sur la scène internationale.

Le président appelle à une prise de conscience collective et à des actions concrètes pour mettre fin à l’impunité des acteurs régionaux qui alimentent le chaos dans l’Est de la RDC.

“Nos minerais ne doivent plus financer la guerre, mais le développement”, a-t-il martelé, soulignant la nécessité de rompre avec les logiques prédatrices qui ont longtemps nui au pays.

En affirmant sa détermination à ne pas céder face aux pressions, Tshisekedi envoie un message clair : la RDC n’est pas à vendre, et son intégrité territoriale ne sera pas négociable.