Enfin, la CEDEAO prend acte de l’interruption de l’ordre constitutionnel au Niger. Autrement dit, elle reconnaît que Mohamed Bazoum a bien perdu le pouvoir de fait et de jure même si l’intéressé, claquemuré dans une prison de la présidence refuse de signer sa démission ! La CEDEAO consent donc à accepter que la page Bazoum est tournée.
Ce n’est pas très tôt, car entre la réunion du 30 juillet, assortie d’une batterie de sanctions et la menace d’une intervention militaire pour remettre le président déchu dans son fauteuil entre fin juillet et ce 14 décembre, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts du fleuve Niger. La CEDEAO a pris un coup car les chefs d’Etat ne se sont pas trop entendus sur ce dossier du Niger.
Surtout la perspective de l’intervention militaire qui a fait flop. Reste les sanctions qui frappent durement les populations et si après le dernier sommet du 10 décembre 2023, la CEDEAO qui a dit être ouverte au dialogue et exigé la libération de Bazoum comme préalable, si l’organisation reconnaît enfin l’évidence, c’est réaliste.
Il faudra maintenant dialoguer rapidement avec le général Tiani pour trouver des solutions afin de lever les sanctions, mais également de libérer Bazoum et sa famille. Ce sera un happening end souhaitable du bras de fer enclenché entre la CEDEAO et le Niger depuis le 26 juillet. En attendant la suite, c’est-à-dire le déroulé de la Transition qui intéressera forcement.
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