Le député N’guessan Ahondjon Mathias, pour le compte du RHDP, va affronter le président sortant Affi N’Guessan aux régionales 2023.
Régionales 2023 dans le Moronou. Alassane Ouattara a ainsi rapidement sifflé la fin de la partie de poker menteur entretenue notamment par le secrétaire exécutif du parti au pouvoir, Cissé Ibrahim dit Bacongo.
Le 23 mars 2023, il mettait du baume au coeur des militants du FPI. « L’alliance est une réalité avec le FPI d’Affi N’Guessan. Ce ne sont pas des bruits de couloir », déclarait-il.
« Les bruits de couloir » ont finalement pris le dessus sur la réalité du terrain, avec la fin des illusions du président du FPI, qui espère, à travers un accord électoral, le parrainage de Ouattara pour sa candidature dans le Moronou. En vain.
Cette claque politique n’est pas une première. Le président du parti au pouvoir a toujours joué au chat et à la souris avec Affi. Après la présidentielle de 2015, il a mis l’eau à la bouche du président du FPI qui, contre le boycott général, a pris part au scrutin.
Le 6 avril 2016, donc, en conseil des ministres, le gouvernement a adopté un projet de loi portant statut de l’opposition. Ce projet instituait aussi le statut du chef de cette opposition, taillé sur mesure pour Affi.
Car, ce chef, selon les propos de Koné Nabagné Bruno, alors porte-parole du gouvernement, « est le candidat ou le chef du parti ou groupement politique arrivé en deuxième position à la dernière présidentielle », c’est-à-dire Pascal Affi N’Guessan, avec 9% au scrutin de 2015 derrière Ouattara.
Ce fut un leurre. L’Assemblée nationale n’a jamais examiné ce projet, tombé aux oubliettes. Et Affi, qui a précipitamment annoncé, le 28 janvier 2023, un futur accord électoral avec le RHDP, vient encore d’être le dindon de la farce.
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