Le Burkina Faso a rompu ses accords militaires avec la France après un bras de fer qui a duré plusieurs mois. Depuis, les militaires qui dirigent le pays se sont tournés vers d’autres partenaires pour espérer contrer la menace djihadiste.
Quelques mois après avoir rompu sa coopération militaire avec la France, le Burkina Faso révèle ses nouveaux alliés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme qui gangrène le pays depuis 2015.
Lors d’un discours sur la situation de la nation qu’il a prononcé vendredi dernier, devant l’Assemblée législative de la transition, le Premier ministre burkinabè de la transition, Joachim Kyélem de Tambèla (photo), s’est réjoui d’avoir noué de nouveaux partenariats qu’il a estimé bénéfiques pour la sécurisation de tout le territoire.
« Il y a 6 mois de cela, j’étais encore ici pour présenter mon discours sur la situation de la nation, depuis ce temps des combats acharnés ont été menés contre les forces du mal […] de nouveaux moyens de combats ont été acquis et de nouveaux dispositifs ont été mis en place, ce qui nous permet d’envisager l’avenir sécuritaire avec de plus en plus d’assurance », a-t-il déclaré.
Fervent critique d’un présumé diktat des puissances occidentales, perçu comme facteur du déséquilibre des relations nord-sud, le capitaine Ibrahim Traoré a, dès sa prise de pouvoir en septembre 2022, entrepris de rompre la coopération militaire avec la France avec qui les relations se sont vite dégradées.
Le président de la transition a remis en question l’efficacité de la présence des troupes françaises au Burkina Faso dans le cadre de la lutte antidjihadiste, tout comme son voisin malien et plus récemment le Niger. Dans cette optique, Ouagadougou s’est rapproché de la Russie et de la Chine, dont l’influence sur le continent s’est considérablement renforcée ces dernières années. En plus de ces deux pays, s’ajoute la Turquie, avec qui Ouagadougou a renforcé ses liens.
« Le renforcement de la coopération militaire avec la Fédération de Russie permet le renforcement des capacités du personnel militaire et les meilleurs approvisionnements en armements et munitions. Face au blocus imposé par certains Etats occidentaux, une diversification était non seulement opportune mais nécessaire. Nous avons également renforcé la coopération militaire avec la Chine et la Turquie. Cela nous a permis de disposer de moyens modernes et percutants », a indiqué Joachim Kyélem de Tambèla.
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