Macky Sall a annoncé le 3 juillet 2023 de ne pas se représenter à la présidentielle de 2024. Quelles perspectives ouvre-t-elle pour sa succession ?
La non-candidature de Macky Sall ouvre comme jamais le jeu politique. Nul dans son parti n’a dévoilé ses ambitions et il n’a adoubé aucun dauphin.
La coalition présidentielle, unie derrière lui, doit se réunir prochainement pour choisir un candidat qui aura le soutien de Macky Sall. Des divisions sont possibles et pourraient l’affaiblir, selon un membre de la majorité.
Dans ce camp, un trio se dégage, formé de l’actuel Premier ministre Amadou Bâ, du président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) Abdoulaye Daouda Diallo, et du ministre de l’Agriculture Aly Ngouille Ndiaye.
Les deux premiers étaient inspecteurs des impôts avant leur carrière politique, le troisième est diplômé en génie civil et en finance. Ils sont réputés disposer d’un large réseau de partisans et d’influents chefs religieux musulmans.
Un autre inspecteur des impôts est dans la galaxie des potentiels successeurs: le plus farouche opposant de Macky Sall, Ousmane Sonko, très populaire auprès des jeunes mais dont la candidature est en suspens, en raison d’une condamnation à deux ans de prison dans une affaire de moeurs et d’une autre pour diffamation d’un ministre.
Trois autres candidats sont en vue pour l’élection, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, deuxième de la présidentielle de 2019, ainsi que l’ancien ministre Karim Wade et l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, issus de l’opposition.
Le président Sall a annoncé lundi la saisie cette semaine de l’Assemblée nationale pour des réformes électorales devant permettre à Karim Wade et Khalifa Sall, empêchés de se présenter en 2019 par des condamnations judiciaires antérieures, d’être candidats en 2024.
Ces réformes sont issues d’une récente concertation nationale, à laquelle M. Sonko n’a pas participé et qui n’a pas abordé son cas.
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