Connect with us

A La Une

Terrorisme international : Qui sont les combattants ghanéens qui rejoignent la cause djihadiste au Burkina voisin

Publié

on

Des véhicules blindés sont positionnés à un poste de contrôle militaire au palais de Zug-raan, à Bawku, dans le nord du Ghana, le 7 décembre 2022.

“Mon frère aîné, sa femme et ses enfants ont tous été tués par l’armée [burkinabè]. Cela me fait très mal. Les militaires sont venus dans leur communauté [installée] dans la forêt. Ils les ont tous tués […] 29 personnes.”

Publicité

Telle est la cause invoquée par un Ghanéen ayant rallié les rangs du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM, selon son acronyme en arabe, affilié à Al-Qaida). La BBC a rencontré trois combattants du JNIM opérant au Burkina Faso, dont elle a obtenu les contacts dans un marché à bestiaux dans le nord de ce pays côtier.

Outre la loi du talion, articulée à des appartenances communautaires, le motif religieux est avancé, et notamment l’accès à la Jannah [terme qui désigne le Paradis dans le Coran] pour tout djihadiste mort au combat. L’incitation financière ne semble pas négligeable par ailleurs.

Le média britannique indique que les razzias de bétail à l’issue d’une attaque alimentent le commerce transfrontalier entre le Burkina Faso et le Niger et constituent une source de revenus “importante” pour le JNIM et le groupe État islamique au Sahel, davantage présent au Mali et au Niger.

Publicité

Les insurgés ghanéens se montrent moins diserts quant aux crimes qu’ils ont perpétrés. L’un d’eux admet toutefois : “Je ne suis pas heureux de me battre comme ça. Le nombre de personnes que nous tuons, les personnes que les militaires tuent, c’est très mauvais. Mais ce combat est entré dans notre sang.”
Contrebande

Jusque-là épargné, Accra surveille une éventuelle contagion de l’insurrection djihadiste au Sahel. Si un homme se réclamant du JNIM a récemment indiqué que cette organisation ne “[cherchait] pas la guerre contre le Ghana”, cette dernière interfère toutefois dans une crise qui sévit depuis plusieurs décennies dans la ville de Bawku, à 750 kilomètres au nord d’Accra et à la lisière de la frontière burkinabè.

Un conflit communautaire “pour le contrôle de la chefferie locale” qui s’est intensifié en octobre 2024. Plus de 100 personnes y ont péri dans des affrontements. Or “les contrebandiers du JNIM sont accusés de vendre des armes aux deux camps”, écrit la BBC.

Publicité

Sammy Gyamfi, porte-parole du New Patriotic Party (NPP), au pouvoir, a déclaré à ce média que “la fin des violences à Bawku était la ‘priorité numéro un’ du gouvernement”.

Publicité
Share via
Copy link
Powered by Social Snap