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Tidjane Thiam apporte son soutien aux enseignants : « La grève est un droit qui doit être exercé sans crainte »

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Alors que le secteur de l’éducation est secoué par une grève nationale, Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), s’est prononcé ce mercredi 9 avril en faveur des enseignants en lutte, dénonçant la répression syndicale et appelant au respect des droits fondamentaux.

Invité de l’émission 20heures25 avec Tidjane Thiam, le candidat déclaré à la présidentielle d’octobre prochain a rappelé que « la grève est un droit reconnu par la Constitution, qui doit être exercée sans crainte ni intimidation ». Une déclaration qui intervient au lendemain de l’arrestation de plusieurs dirigeants syndicaux, relâchés quelques heures plus tard, dans un climat social tendu.

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Plusieurs mois, les enseignants ivoiriens réclament l’instauration d’une prime d’incitation trimestrielle comprenant entre 150 000 et 400 000 francs CFA, alignée sur celle accordée à d’autres fonctionnaires depuis 2008. Face à l’absence de réponse satisfaisante du gouvernement, les syndicats ont durci le ton en lançant un mot d’ordre de grève à l’échelle nationale.

Tidjane Thiam, qui avait déjà affirmé le 8 février dernier lors d’une rencontre à Yamoussoukro que « les enseignants doivent redevenir les enfants chéris de la République », a réitéré son attachement à la valorisation du corps enseignant : « L’avenir de notre système éducatif dépend du traitement réservé aux enseignants. Ce sont eux qui respectent l’école debout. »

Il a par ailleurs souligné le rôle fondamental des syndicats dans la vie démocratique : « On ne construit rien de durable sans dialogue avec les corps intermédiaires. Le syndicat n’est pas un adversaire, c’est un partenaire. » Rappelant son expérience à la tête du BNETD, il a illustré la possibilité d’un climat social apaisé grâce à une collaboration franche avec les représentants syndicaux.

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Pour le président du PDCI, la situation actuelle est symptomatique d’une gouvernance autoritaire qui refuse le dialogue social : « On finit toujours par dialoguer. Alors pourquoi passer par la force ? Pourquoi ignorer les revendications légitimes de ceux qui forment les citoyens de demain ? »

À quelques mois du examen présidentiel, Tidjane Thiam marque ainsi sa différence en recevoir l’écoute, le respect des libertés et la revalorisation du métier d’enseignant au cœur de son projet politique. Dans un pays où l’école est souvent en crise, cette prise de position pourrait bien peser dans le débat national.

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