De violents affrontements ont éclaté entre des dozos ivoiriens et maliens, le jeudi 6 février 2025, à Papara, dans le département de Tengrela, sur un site minier. Ce conflit, enraciné dans des revendications foncières et l’orpaillage clandestin, révèle une situation tendue à la frontière ivoire-malienne.
Selon l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP), les hostilités ont opposé des chasseurs traditionnels maliens, communément appelés « dozos », venus des villages de Tchongui et Gofien, à leurs homologues ivoiriens du village de Doubasso, situé dans la sous-préfecture de Papara.
D’après des habitants, un groupe de dozos maliens aurait attaqué leurs homologues ivoiriens chargés de la sécurité du site minier. Les assaillants ont incendié des habitations de fortune ainsi que le campement des dozos ivoiriens, provoquant une escalade de la violence.
Le chef de terre de Doubasso, Coulibaly Tiécoura alias Gaoussou, revendique la propriété de certaines parcelles situées dans le village malien de Gofien, à environ 10 km de Doubasso. Ces terres seraient exploitées par des orpailleurs clandestins avec son autorisation, ce qui a provoqué la colère des villageois maliens.
D’après plusieurs témoins, la saisie par les dozos ivoiriens de trois tracteurs et d’une machine appartenant à des exploitants maliens aurait été l’élément déclencheur du conflit.
Un conflit récurrent à la frontière ivoire-malienne
Ce n’est pas la première fois que de tels affrontements se produisent dans cette région. En 2014, des tensions similaires avaient éclaté entre orpailleurs maliens et dozos ivoiriens à Papara. Un orpailleur malien, victime d’un vol de son ou par des dozos ivoiriens, avait alerté ses compatriotes.
En représailles, un dozo d’origine malienne avait été violemment agressé par ses propres frères orpailleurs, le laissant pour mort.
Face à cette montée des tensions, les autorités ivoiriennes et maliennes devront agir pour prévenir de nouveaux affrontements.
La gestion de l’orpaillage clandestin, qui attise les convoitises et exacerbe les conflits fonciers, s’impose comme une priorité. Une résolution concertée entre les deux pays pourrait permettre d’apaiser les tensions et d’éviter l’enlisement de la situation.
Le bilan exact de ces affrontements n’a pas encore été confirmé, mais l’urgence d’une intervention pour rétablir le calme et réguler l’exploitation minière clandestine reste impérative.
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