Côte d’Ivoire : « la Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’un homme riche pour la diriger. Elle est elle-même déjà riche. Elle a juste besoin d’un leader, un homme de vision pour la diriger »

Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), Charles Blé Goudé, a déclaré vendredi 5 janvier, dans son adresse du Nouvel An, que « la Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’un homme riche pour la diriger. Elle est elle-même déjà riche. Elle a juste besoin d’un leader, un homme de vision pour la diriger ».

De retour en Côte d’Ivoire depuis le 26 novembre 2022, après un long procès à la Cour pénale internationale (CPI), au terme duquel il a été acquitté, l’ex-leader de la galaxie patriotique de 2011, appelle les ivoiriens à construire une Côte d’Ivoire nouvelle.

Une loi d’amnistie générale
À l’en croire, cette volonté ne peut se faire sans panser les plaies du traumatisme des crises de 2011 et 2020, conséquences d’élections mal organisées et/ou contestées.

« Nos compatriotes ne veulent plus du règne des armes et de la violence, ils ne veulent plus entendre parler de guerre. Ils ne veulent plus d’élections qui endeuillent le pays », a insisté l’initiateur de la campagne de sensibilisation autour des dernières joutes municipales, régionales et sénatoriales dénommée : « élections Zéro Mort, zéro blessé ».

Et, c’est dans cette logique que, Charles Blé Goudé à deux ans de la future élection présidentielle, vient demander au Président de la République, Alassane Ouattara, de prendre une loi d’amnistie générale, qui prendra en compte le cas des prisonniers civils et militaires des crises liées aux élections de 2011-2020.

Cette loi d’amnistie pourra également traiter la question des 20 ans de condamnation et de la réinscription des noms sur la liste électorale, du Président Laurent Gbagbo et Blé Goudé lui-même.

Le cas Soro
« J’appelle aussi à un règlement, par la traditionnelle voie du dialogue, la question du retour en Côte d’Ivoire de l’ancien Président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro », a-t-il souhaité de vive voix.

Toujours au plan politique, l’ex-ministre de la Jeunesse du régime de Laurent Gbagbo et leader de la galaxie patriotique a déploré, selon lui, le fait que les crises que la Côte d’Ivoire a connues proviennent de l’incapacité de la Commission électorale indépendante (CEI) à organiser et à gérer des élections crédibles et transparentes.

Ce pourquoi, il a appelé à une impérieuse réforme de cette institution en profondeur.

« Je propose que la désignation du président de la CEI et ses proches collaborateurs se fasse par appel à candidature. Les partis politiques et les représentants des candidats devront désormais avoir un rôle d’observateurs », a-t-il proposé.

L’élection de Thiam et la CAN 2023
Par ailleurs, le président du Cojep a salué l’élection de Tidjane Thiam, nouveau président du PDCI et lui a souhaité la bienvenue dans l’arène politique ivoirienne.

Il a également sonné le glas de la mobilisation des ivoiriens autour des éléphants de Côte d’Ivoire pour une organisation parfaite de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2023).

« L’Afrique des fiers guerriers se donne rendez-vous en Côte d’Ivoire pour la Coupe d’Afrique des nations. Au-delà du trophée, le vrai enjeu se trouve dans l’hospitalité que nous réserverons à nos frères et sœurs qui séjourneront en Côte d’Ivoire pendant au moins un mois », dixit Charles Blé Goudé.