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Il y'a 2 moison
L’est de la RDC est en proie à des violences depuis près de trois décennies, en raison de la présence des nombreux groupes armés locaux et étrangers
L’armée congolaise a accusé la coalition Twirwaneho de Makanika et le Red Tabara de vouloir désolidariser la population de son armée, en procédant à des pillages et d’autres exactions sur des civils.
Depuis plusieurs semaines, celle-ci mène donc des opérations militaires dans les Moyens et Hauts Plateaux de Fizi contre cette coalition.
La mort de Makanika, le chef milicien de Twirwaneho, dans des bombardements aériens de l’armée, dans le territoire de Fizi, a poussé ce mouvement à s’allier au M23 et à raviver les tensions dans la zone.
Moïse Nyarugabo, leader politique de Minembwe et l’un de leaders de la communauté Banyamulenge, accuse l’armée congolaise, les FARDC, d’avoir recours à certains groupes armés locaux dans leurs affrontements avec la milice Twirwaneho.
« Il y avait des attaques des militaires congolais (les FARDC) avec différents groupes armés devenus Wazalendo (patriotes en swahili) qui sont devenus des alliés du gouvernement, avec des FDLR (rébellion hutu opposée à Kigali) qui ont attaqué cinq ou six villages Banyamulenge autour de Minembwe.
Ils ont même envoyé des drones et des Soukhoï à Minembwe… qui tirent sur des villageois, au milieu des villages », affirme Nyarugabo.
« Chacun fait sa loi dans la ville »
L’armée a toutefois réfuté les allégations d’utilisation des groupes armés locaux contre la coalition Twirwaneho et Red Tabara.
Pour Albert Etunda Maisha, président de la société civile et forces vives de Baraka, les tensions communautaires dans la zone sont dues à l’absence effective d’autorité de l’Etat, car chaque groupé armé tient à assurer la défense de sa communauté.
« Ce sont les différents groupes armés qui font la loi. A Baraka, on compte pas moins de cinq groupes armés et chacun est autonome, chacun fait sa loi dans la ville. Maintenant, ce sont des groupes armés qui prennent le devant », regrette Maisha.
Selon le dernier rapport du groupe d’experts de l’Onu, le désengagement de la Mission de la Monusco dans le Sud-Kivu, à la mi-2024, a entraîné une dégradation de la situation en matière de sécurité et affecté les civils, démunis face aux violations des droits humains commises par les forces de sécurité de l’Etat et les groupes rebelles.
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