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25 milliards mobilisés : Un ex-pétrolier et officier supérieur tente de renverser Ibrahim Traoré

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Un énième coup d’Etat manqué contre le MPSR2 au Burkina Faso. Cette fois-ci, c’est un proche et homme de confiance de Sandaogo Damiba qui a tenté de poignarder l’officier subalterne dans le dos en instaurant un régime de rectification. A la tête de la société pétrolière de l’Etat burkinabè depuis décembre 2022, le militaire-ingénieur en énergie, voulait mettre en place le MSPR3.

Pendant 9 mois, le commandant Joanny Compaoré aura largement eu le temps de pomper les caisses de la SONABHY à tel point que l’officier supérieur, même en exil, peut aisément s’acheter un coup d’Etat contre le « tombeur » de son ancien patron. Limogé 18 janvier 2023 puis radié le 6 décembre 2024 des rangs de l’armée burkinabè, l’officier supérieur a récemment amadoué des soldats avec 25 milliards de francs CFA pour renverser le capitaine Ibrahim Traoré. La tentative de déstabilisation a pris un coup d’échec et plusieurs soldats et officiers sont mis aux arrêts par le Gouvernement de Ouagadougou.

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Un homme de l’ombre, ancien proche de Damiba
C’est un nom bien connu qui refait surface : le commandant Joanny Compaoré, ex- militaire et ex-DG de la SONABHY. L’homme figuraient sur la liste noire de la junte avec frères d’armes comme Roméo Ouoba, ancien commandant des Forces spéciales et 113 autres anciens dignitaires. Il a dirigé la nationale des hydrocarbures de décembre 2022 à septembre 2023. Nommé par le Conseil des ministres, il remplaçait alors l’ancien ministre Alpha Oumar Dissa.

Proche de Paul-Henri Damiba, Compaoré aurait profité de sa position stratégique pour détourner des fonds. Selon des sources sécuritaires, il aurait amassé plusieurs milliards de francs CFA, montant qui lui aurait permis de recruter des soldats et de financer une tentative de renversement du régime en place. Radié de l’armée le 6 décembre 2024 pour absence irrégulière, l’homme aurait orchestré ce complot depuis l’extérieur du pays tentant de manipuler plusieurs officiers pour passer à l’acte.

A cet acte, d’autres sources citent implicitement l’actuel chef de cabinet du président du Faso ainsi que le chef d’état-major qui seraient mêlés à l’affaire et auraient reçu 25 milliards de Francs et des armes venant de la France pour fomenter le coup d’Etat. Une mobilisation spontanée du peuple burkinabè a permis de rassurer la junte du MPSR2. Un communiqué sans details fins a donné par le Gouvernement et précise que d’anciens ministres, terroristes et exilesau Ghana et en Côte d’Ivoire, y sont impliqués.

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Une série d’arrestations dans les rangs de l’armée
Cette tentative échouée s’est soldée par l’interpellation de plusieurs militaires, dont des figures clés. Parmi elles, le magistrat-commandant Frédéric Ouédraogo, ancien chef de la justice militaire, et le capitaine Elysée Tassembedo, basé à Ouahigouya. Deux autres officiers du Bataillon d’intervention rapide (BIR) sont également détenus. Tous sont soupçonnés d’avoir été enrôlés dans un plan subversif « soigneusement préparé ».

La confiance au sein de la grande muette semble de plus en plus fragile. Le nom de Compaoré n’est pas le seul à revenir dans les affaires de tentative de coup d’État. D’autres figures, comme Djibrill Bassolé ou Paul-Henri Damiba, sont régulièrement pointées du doigt. Ces anciens dignitaires de l’ancien système sont soupçonnés de continuer à manœuvrer dans l’ombre pour affaiblir le pouvoir du capitaine Traoré.

Mais jusqu’ici, peu de preuves tangibles ont été rendues publiques. Le pouvoir est-il réellement menacé de l’intérieur ou vit-il dans une paranoïa sécuritaire permanente ? Car au-delà des complots avérés ou non, le risque est grand de sombrer dans une gouvernance sécuritaire où toute voix dissidente est perçue comme une menace.

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Pour que la transition burkinabè garde sa légitimité, la transparence et la rigueur dans les enquêtes sont essentielles. Le défi est donc immense pour le capitaine Traoré : tenir la barre dans la tempête sans trahir les idéaux qui l’ont porté au pouvoir.

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