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Politique

Côte-d’Ivoire: Quand Alassane Ouattara protège ses ministres corrompus (Décret)

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Alassane Ouattara faiblit dans la lutte contre la corruption.
Si l’on croit La Lettre du Continent dans sa toute dernière parution [2 octobre 2013], le chef de l’Etat ivoirien vient de prendre un décret paradoxal le 22 septembre, instituant la Haute autorité de Bonne Gouvernance et de Lutte contre la Corruption, dont le but principal semble d’encourager la corruption au sein des cabinets ministériels ivoiriens. C’est le monde à l’envers pourrait-on dire. Que fait Ouattara ? Il fait passer les délais de prescription des crimes éventuels de corruption des ministres, tenez-vous bien de 10 ans…à 3 ans.

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Ce qui concrètement veut dire que, si le crime n’est pas découvert pendant une période de 3 ans, le ministre se tire d’affaires. On pourrait accorder un bénéficie à Ouattara, vu le fait que les 10 années de prescription antérieure, n’ont pratiquement abouti à aucune poursuite. L’affaire café-cacao en est le symbole. N’empêche que faire passer la prescription légale de 10 à 3 ans pour un pays classé parmi les plus corrompus au monde, c’est envoyer un vilain signal aux différents ministres, si ce n’est carrément leur tendre un parapluie atomique de protection.

Comme si cela ne suffisait pas, toute poursuite éventuelle devra désormais, «au préalable recevoir le feu vert du Procureur de la République» poursuit la L.C. Il n’y a pas meilleur aveux de la part d’un chef de l’État qui reconnait le caractère corrompu des ministres qu’il s’est choisis.

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L’opinion ivoirienne s’explique mieux à travers ce décret, le faible du «super-économiste néolibéral » arrivé du FMI, pour les contrats gré à gré [par manque de temps selon lui], au détriment des appels d’offre concurrentiels. De là à comprendre le «satisfecit» du FMI pour cette «république bananière » qu’est la Côte-d’Ivoire sous Ouattara, l’on se demande, de qui se moque ce beau monde de la finance internationale.

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