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Affaire une jeune tabassé à Man : « C’est là que les militaires l’ont récupéré et commencé à le frapper et à le mettre à sang » selon le père

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Le jeune Sangaré Ibrahim âgé de 21 ans et décédé dans la soirée du dimanche 1er octobre 2023, à la suite d’une bastonnade des militaires de Man, sera conduit à sa dernière demeure, ce vendredi 6 octobre 2023. Avant la douloureuse séparation, son père Sangaré Mamadou s’est exprimé sur le décès tragique de son fils.

Les jeunes du quartier Grand Gbapleu de Man sont mobilisés comme un seul homme pour accompagner, ce vendredi 6 octobre 2023, à 16 heures, le jeune Sangaré Ibrahim, décédé, dans la soirée du dimanche 1er octobre 2023, à la suite d’une bastonnade par des militaires, à sa dernière demeure. Avant cette douloureuse séparation, son père Sangaré Mamadou est revenu sur les circonstances de son décès.

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Comment Sangaré Mamadou a appris le décès de son fils

‘’Le dimanche matin, la mère de l’enfant m’a appelé pour dire de me rendre urgemment à l’hôpital. Quand je lui ai demandé ce qui ne va pas, elle m’a dit de venir car elle-même, est déjà sur les lieux. Je me suis rendu directement au CHR et j’ai trouvé mon enfant couché dans un état vraiment critique. J’ai commencé à poser des questions. Qu’est ce qui est arrivé à Ibrahim ? Il y avait 2 jeunes à coté, juste au chevet du lit. Il y a un qui avait le bras bandé.

Il m’a dit que Ibrahim était parti chez eux à la maison. Le 1er octobre, c’est à dire dimanche passé, c’était l’anniversaire de mon fils Ibrahim Sangaré. Donc ils ont décidé d’aller fêter ça chez son ami au quartier Lycée’’, a-t-il présenté le décor.

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A écouter le père Sangaré, l’ami de son fils se nomme Ibrahim Touré, qui est l’enfant du député Touré Sékou. A 3, les jeunes gens ont décidé de célébrer, par anticipation, l’anniversaire de Sangaré Ibrahim dans la nuit du samedi 30 septembre 2023, chez Touré Ibrahim, le fils du député.

Après donc cette célébration, le fils du député décide d’accompagner à moto Sangaré Ibrahim au quartier Grand Gbapleu. Selon les informations rapportées par les amis de Sangaré Ibrahim à son père, il était environ 23 heures.

Vous dites qu’on était aussi dedans, vous parlez de quoi au juste ?
‘’Selon les explications des deux autres, chemin faisant, ils ont vu des militaires devant eux. Les militaires se sont mis à crier voilà les enfants. Ceux-là, ils étaient dedans aussi.

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Ne comprenant rien à la situation, les enfants ont posé des questions aux militaires. Mais messieurs, vous parlez de quoi ? On était dans quoi ? Vous dites qu’on était aussi dedans, vous parlez de quoi au juste ?’’, ont raconté les amis de Sangaré à son père.

La suite ? ‘’Sans chercher à comprendre, ce sont des militaires, je n’étais pas présent, ils se sont mis à chicoter les enfants. Le fils de l’honorable Touré et son ami ont pu s’échapper. Mon fils Sangaré a essayé de fuir, mais il a trébuché et est tombé.

C’est là que les militaires l’ont récupéré et commencé à le frapper et à le mettre à sang. Après, ils sont partis avec la moto du fils de l’honorable et le téléphone portable de mon fils dans leur camp’’, rapporte le père.

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Les jeunes se sont opposés à l’inhumation de leur ami mardi dernier

Sangaré Mamadou qui avait souhaité inhumer son fils le mardi 3 octobre 2023, s’est heurté au refus des amis de Sangaré Ibrahim qui réclamaient justice. ‘’Nous les musulmans, on n’aime pas trop garder le corps. Je suis resté à l’hôpital pour attendre le certificat de décès de mon fils.

Ma maman m’a appelé pour me dire de me rendre à la maison parce que les jeunes ont envahi notre cour’’, a-t-il dit, avant d’ajouter que ces jeunes avaient projeter de marcher ‘’Tant qu’ils n’ont pas vu clair dans cette histoire de décès d’Ibrahim’’.

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Ils ont même averti qu’il n’y aurait pas d’enterrement ‘’tant que les choses ne sont pas tirées au clair’’. ‘’Avant le mécontentement des jeunes, nous étions de 9h à 14 h chez le préfet. Il nous avait convoqués pour qu’on lui explique cette affaire. Je lui ai relaté les faits comme je suis en train de vous raconter. Il m’a demandé la démarche que moi, le père, je souhaite suivre, à la suite du décès de mon fils. Je lui ai dit que je veux la vérité. Mon fils est déjà mort, mais pour ne plus que cela se répète à Man, à plus forte raison en Côte d’Ivoire, il faut que les coupables subissent la rigueur de la loi’’, a-t-il dit avant d’ajouter qu’il va ester en justice.

Après le drame, des militaires sont venus lui présenter des condoléances et ont donné la somme de 100 000 francs à la famille éplorée
Par ailleurs, le père de Sangaré Ibrahim nous apprend qu’il a le soutien du député dans sa démarche et souligné qu’après le drame, des militaires sont venus lui présenter des condoléances et ont donné la somme de 100 000 francs à la famille éplorée.

A la question de savoir si son défunt fils avait un bon comportement de son vivant, il a répondu. ‘’Moi, je suis un grand fumeur. Mon fils me disait toujours d’arrêter de fumer.

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Quand il sort avec ses amis, je ne suis pas là-bas, mais on ne m’a jamais dit que mon fils avait un mauvais comportement. Je vous dis ce que je sais’’, a-t-il confié.

Sangaré Ibrahim, unique fils de sa mère, était sur le point de reprendre le chemin de l’école (Il était en terminale) après une année sabbatique pour faute de moyens. Mais il ne retrouvera plus jamais ses camarades de classe.

Selon nos sources, une délégation de militaires d’Abidjan, conduite par le général de Division, chef d’Etat-Major de l’Armée de terre, Eden Aly, a rendu visite, le jeudi 5 octobre 2023, à la famille éplorée et lui a apporté son soutien. Cette délégation assistera ce vendredi 6 octobre 2023 à l’inhumation du défunt.

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