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En 2011, la Côte d’Ivoire est au bord du chaos. Deux ans après une élection présidentielle contestée, Laurent Gbagbo, président sortant, refuse de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, pourtant reconnu vainqueur par la communauté internationale.
Les violences entre partisans des deux camps font des centaines de morts et déplacent près d’un million de personnes.
Face à l’urgence, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte, le 16 février 2011, la résolution 1968, un texte visant à désamorcer la crise et à éviter un bain de sang.
Les outils déployés
La résolution 1968 prolonge jusqu’au 31 mars 2011 le mandat de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et de la force française Licorne. Elle réaffirme la légitimité d’Alassane Ouattara et exige « la cessation immédiate de toute violence contre les civils ». Parmi les outils déployés :
-Un renforcement des sanctions contre les individus entraînant des violences, avec des gels d’avoir et des interdictions de voyager.
« L’ONU doit protéger les populations, pas juste faire des déclarations », lance Aïcha, une habitante d’Abobo, quartier d’Abidjan meurtri par les affrontements. Dans les médias locaux, des éditorialistes dénoncent une « ingérence » occidentale, tandis que la jeunesse pro-Gbagbo brandit des slogans anti-ONU.
-Un appel au dialogue entre les parties, sous l’égide de l’Union africaine.
-Un avertissement clair à Laurent Gbagbo : l’ONU menace de « prendre des mesures supplémentaires » en cas de blocage persistant. « La communauté internationale ne restera pas les bras croisés face à la souffrance du peuple ivoirien », insiste Susan Rice, ambassadrice américaine à l’ONU, lors des débats.
Les faits sur le terrain
Si la résolution est saluée par les partisans d’Ouattara, elle suscite des doutes chez les observateurs. « C’est un pas dans la bonne direction, mais sans pression militaire, Gbagbo ne lâchera rien », analyse un diplomate européen sous couvert d’anonymat. Du côté des civils, les réactions sont mitigées.
« L’ONU doit protéger les populations, pas juste faire des déclarations », lance Aïcha, une habitante d’Abobo, quartier d’Abidjan meurtri par les affrontements.
Dans les médias locaux, des éditorialistes dénoncent une « ingérence » occidentale, tandis que la jeunesse pro-Gbagbo brandit des slogans anti-ONU.
Malgré ses ambitions, la résolution 1968 peine à enrayer la crise. Fin mars 2011, les combats redoublent d’intensité.
Le 4 avril, l’ONU adopte la résolution 1975, autorisant « tous les moyens nécessaires » pour neutraliser les forces de Gbagbo. Soutenue par la France, l’offensive finale conduit à l’arrestation de ce dernier le 11 avril.
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