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Le Capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition burkinabè, a récemment exprimé son mécontentement face à deux mécaniciens d’Air Burkina, qu’il accuse de saboter l’effort national pour la compagnie aérienne. Dans un discours sans concession, il a dénoncé leur attitude qu’il qualifie de « manque de patriotisme » et a déclaré que ces derniers « travailleront de gré ou de force. »
Une demande d’augmentation perçue comme excessive
Bamada.net-Selon les informations, les deux mécaniciens concernés auraient déposé leurs démissions dès le lendemain de l’arrivée d’un nouvel avion pour Air Burkina, en exigeant une hausse de salaire de plus de deux millions de francs CFA. Le conseil d’administration a tenté de les dissuader en proposant une augmentation de 400 000 francs CFA, offre qu’ils ont refusée. Pour Traoré, cette situation est inacceptable et met en péril les efforts fournis pour redynamiser la flotte de la compagnie aérienne nationale.
Patriotisme et engagement exigés
Le Capitaine Traoré a souligné l’importance de l’engagement envers la nation, en mettant en avant les sacrifices des mécaniciens de l’armée de l’air, qui, selon lui, travaillent sans jamais exiger d’augmentation malgré les contraintes. « Les Burkinabè ont assez souffert et continuent de souffrir. Il faut qu’à un moment donné cela cesse », a-t-il martelé, rappelant que la richesse nationale doit profiter au peuple burkinabè et non à une élite privilégiée.
Les réactions divisées des Burkinabè
Les propos du président ont suscité des réactions contrastées au sein de la population. Certains Burkinabè approuvent sa démarche, estimant que le patriotisme doit primer dans cette période de transition. « Nous devons tous contribuer au développement du pays, chacun à sa manière », déclare un habitant de Ouagadougou.
D’autres citoyens, en revanche, jugent cette approche trop autoritaire. « Forcer quelqu’un à travailler risque de conduire à des conséquences dangereuses, surtout dans un domaine aussi sensible que l’aéronautique », réagit un internaute, exprimant ses inquiétudes sur la sécurité des vols si les mécaniciens travaillent sous contrainte.
Pour le Capitaine Traoré, ce conflit avec les mécaniciens d’Air Burkina est un symptôme des défis auxquels son gouvernement doit faire face. Il rappelle qu’« une révolution est une succession de défis », affirmant que des mesures strictes seront appliquées contre quiconque tenterait de nuire aux efforts nationaux.
Dans ce contexte, l’avenir d’Air Burkina et des nouvelles acquisitions pour la flotte restent en suspens. Le président espère que son message saura raviver un sentiment de devoir national chez les travailleurs, tout en signalant que « l’heure de la sensibilisation est révolue. »
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