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Blaise Compaoré a 74 ans, ce lundi. Un petit cérémonial avec ses proches dans son nouveau palais construit sur la Lagune Ebrié à Cocody. Le premier fils de Tiga est usé par le poids de l’âge, de la maladie et de l’absence des honneurs du pouvoir.
Né le 3 février 1951 à Ouagadougou, Blaise Compaoré, ancien président du Burkina Faso, souffle ses 74 bougies depuis Abidjan. Retour sur le parcours militaire et politique (1975 à 2004) de cet homme qui a marqué l’histoire de son pays, avant de connaître une chute spectaculaire et de vivre aujourd’hui en exil, affaibli par la maladie.
Un parcours militaire non classique
Contrairement aux autres enfants de troupe, l’enfant terrible de Ziniaré n’a pas fait l’école militaire classique où il fallait une intégration par concours. Blaise Compaoré va parachuter de force dans l’armée burkinabè à la suite d’émeutes estudiantins où il était l’un des meneurs.
Le jeune diplômé de BAC scientifique à l’époque, se retrouve coincer par le régime militaire du Général Sangoulé Lamizana qui l’oblige à faire le service militaire. Il sera envoyé manu militari en formation.
Blaise Compaoré a entamé sa carrière militaire en intégrant l’École militaire interarmes du Cameroun (EMIAC) en 1973. Après des spécialisations en France et au Maroc, il devient instructeur parachutiste et est affecté à la Compagnie d’Intervention aéroportée de Bobo-Dioulasso en 1978.
Rapidement, il gravit les échelons : aide de camp du chef d’état-major des armées en 1980, puis commandant du Centre national d’entraînement commando (CNEC) à Pô en 1981.
En août 1983, il joue un rôle clé dans le coup d’État qui installe Thomas Sankara au pouvoir. Compaoré devient alors une figure centrale du Conseil national de la révolution (CNR), occupant des postes ministériels stratégiques jusqu’en 1987.
Le 15 octobre 1987, Blaise Compaoré prend le pouvoir à la faveur du « Mouvement de Rectification », marquant la fin de l’ère Sankara. Il devient président du Front populaire et chef de l’État. En 1991, il remporte la première élection présidentielle de la Quatrième République et est réélu à plusieurs reprises en 1998, 2005 et 2010.
Cependant, son règne prend fin brutalement en octobre 2014, lorsqu’une insurrection populaire le contraint à quitter le pouvoir. Il trouve refuge en Côte d’Ivoire, où il vit depuis en exil.
Une santé fragile en exil
Aujourd’hui, Blaise Compaoré est rongé par la maladie. Atteint d’hydrocéphalie, une pathologie qui provoque des troubles neurocognitifs, il connaît des absences, des difficultés à s’exprimer et à se déplacer. Malgré son âge et son état de santé, il reste une icône l’histoire politique récente du Burkina Faso.
A maintes reprises, l’ancien président Burkinabè avait quitté la Côte d’Ivoire pour aller se soigner dans l’Émirat, où il est suivi depuis qu’il a été opéré du cerveau. Selon des sources concordantes, le tombeur de Thomas Isidore Noel Sankara est malade et affaibli, quitte régulièrement Abidjan pour effectuer de nouveaux contrôles médicaux à Doha.
Dans cette nouvelle vie loin des radars et des caméras, Il mène sa petite vie avec par son épouse, Chantal Compaoré et Djamila Carmen, son unique fille.
Blaise Compaoré a marqué son pays par son long règne et ses réalisations, mais aussi par les controverses qui ont entouré sa gouvernance. Aujourd’hui, affaibli par la maladie et loin du pouvoir, il incarne à la fois les espoirs et les déceptions d’une nation.
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