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Côte d’Ivoire : A Abidjan, à peine nommé, Alassane Ouattara déplume Mambé des gros dossiers, le nouveau PM affaiblit

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Le président Alassane Ouattara a initié des changements significatifs dans la gestion des organes publics clés du pays. Ces ajustements visent à dépouiller Beugré Mambé et à renforcer le rôle du vice-président Tiémoko Meyliet Koné, selon des informations fournies par Africa Intelligence.

L’un des principaux ajustements concerne le Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD), qui est responsable du contrôle technique et parfois de la maîtrise d’ouvrage des grands chantiers en Côte d’Ivoire. Auparavant sous l’autorité de la primature, le BNETD est désormais placé directement sous la tutelle de la présidence ivoirienne. À l’avenir, la gestion de cet organe stratégique sera transférée au vice-président Tiémoko Meyliet Koné. Cette décision a été brièvement évoquée lors du dernier conseil des ministres présidé par Alassane Ouattara.

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Le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici) et le Comité national de pilotage des partenariats public-privé (CNP-PPP) font également l’objet de réorganisations similaires. Ces deux entités jouent un rôle crucial en tant qu’interfaces clés avec les opérateurs internationaux. Jusqu’à présent, leur gestion relevait de la primature, mais elle sera désormais réorientée vers la présidence.

Ces ajustements ont des implications politiques significatives. Ils représentent un désaveu supplémentaire pour l’ancien Premier ministre Patrick Achi, qui a été limogé le 6 octobre, et affaiblissent son successeur, Robert Beugré Mambé, qui prend ses fonctions avec des prérogatives considérablement réduites.

« En parallèle, Alassane Ouattara phosphore sur un remaniement interne à la présidence qui pourrait encore renforcer un peu plus le rôle du directeur de cabinet du chef de l’État, Fidèle Sarassoro. Ce dernier jouit déjà d’un droit de regard sur les actions des entreprises publiques. Le transfert de la tutelle du BNETD vers la vice-présidence conforte la place croissante donnée à Tiémoko Meyliet Koné, réduisant le premier ministre à un rôle de « coordination » de l’action gouvernementale », soutient Africa Intelligence.

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L’implication de Philippe Serey-Eiffel
A en croire le média, dans le cadre de ces réaménagements, Alassane Ouattara a discrètement fait appel à Philippe Serey-Eiffel, son ancien conseiller. Figure parmi les plus influentes du premier mandat du chef de l’État, Serey-Eiffel est un ingénieur de formation diplômé des Ponts et Chaussées. En 1990, alors qu’il était Premier ministre, Alassane Ouattara l’avait nommé à la tête de la Direction et contrôle des grands travaux (DCGTX), qui précède le BNETD.

« Alassane Ouattara souhaitait notamment qu’il joue un rôle de « conseiller spécial » auprès du vice-président, en particulier sur les dossiers des grands travaux. Après plusieurs semaines de négociations, Philippe Serey-Eiffel a finalement décliné l’offre du président ivoirien fin octobre », a fait savoir Africa Intelligence.

Ces mouvements politiques font partie de la stratégie d’Alassane Ouattara pour renforcer la position du vice-président Tiémoko Meyliet Koné, qui émerge désormais comme un candidat sérieux dans la course à la succession du président ivoirien. La réorganisation des organes publics clés semble viser à consolider cette perspective.

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