Devant les députés et sénateurs, le mardi 25 avril 2023, le chef de l’État a exprimé son satisfecit des performances économiques du pays. Alassane Ouattara a des raisons de s’en féliciter si on s’en tient au taux de croissance qui tourne autour de 7% au cours des 3 dernières années.

« Le taux de croissance du PIB était de 7,4% en 2021 ; il s’avère à 6,7% en 2022 et le taux d’inflation à 5,3%. (…) Pour l’année 2023, le taux de croissance du PIB est projeté à 7,2 % et le taux d’inflation devrait baisser à 3,7 % » s’est-il félicité. Il reste que ces performances se reflètent dans les faits. Les réalités que vivent les populations contrastent bien évidemment avec ces chiffres. Alors que le président de la République n’en a pas fait cas. Alassane Ouattara ne peut pas nier le coût très élevé de la vie dans son pays.

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Dans les boutiques, au marché, les denrées de première nécessité, le coût du carburant, etc. sont des réalités que le chef de l’État ne peut pas feindre d’ignorer. C’est d’ailleurs là où les Ivoiriens l’attendaient. L’annonce de sa présence au Parlement a fait espérer nombre d’Ivoiriens. On imaginait que des décisions courageuses seraient prises pour réduire la souffrance des populations face à l’augmentation frénétique du coût de la vie.

On est tenté de s’interroger sur l’opportunité de ce discours qu’il est allé tenir devant les deux Chambres du Parlement. En annonçant que les jeunes doivent savoir qu’il est mis à leur disposition la somme de 1 milliard FCfa par jour, on peut affirmer que le président donne dans la théorie. En pratique, il aurait pu donner tous les détails possibles pour que les jeunes puissent s’en épanouir. Que non !

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Disons-le, il s’agit-là d’un discours politique coupé des réalités. Le sombre tableau de la situation de la jeunesse. Si on s’en charge au cas des multiples milliardaires que ce régime fabriqué, monsieur Ouattara aurait raison de féliciter des performances économiques citées à suffisance dans tous ses grands discours. Faut-il désespérer ? Non, d’autres équipes viendront certainement un jour pour traduire ces beaux chiffres dans les faits.

Le Nouveau Réveil