En Côte d’Ivoire, la belle-fille d’Henri Konan Bédié a été écartée de la tête du syndicat des multinationales du cacao.
Directrice exécutive du Groupement professionnel des exportateurs de café et de cacao de Côte d’Ivoire, Mariame Françoise Koné Bédié laisse au Français Lionel Soulard, patron de Cargill West Africa, le soin de représenter l’organisation dans les réunions avec le Conseil café-cacao et les autorités ivoiriennes.
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L’influent syndicat qui rassemble les multinationales du secteur du cacao a changé de numéro un avec la nomination récente du Français Lionel Soulard en tant que président. Depuis 2016, Mariame Françoise Koné Bédié en était la principale représentante en qualité de directrice exécutive. Mais l’épouse de Jean-Luc Bédié, fils de l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié, a payé la dégradation de ses relations avec le gendarme de la filière, le Conseil café-cacao (CCC), et certaines autorités ivoiriennes sur fond de rivalités politiques.
Yves Koné, Malick Tohé, Lionel Soulard et Françoise Mariame Koné Bédié font tous partie des institutions relatives à la production, la récolte, la vente ou au contrôle de la filière cacao en Côte d’Ivoire.
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Françoise Mariame Koné Bédié, directrice exécutive du Gepex Françoise Mariame Koné Bédié a fait son come-back dans la filière café-cacao en octobre 2016 après plusieurs années sabbatiques. Elle a repris les rênes du Groupement des exportateurs (Gepex), le puissant syndicat des multinationales d’exportation de fèves et des broyeurs, qu’elle avait dirigé au cours des années 2000.
Membre du conseil d’administration du CCC, l’épouse de Jean-Luc Bédié, conseiller du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, n’hésite pas à utiliser son réseau pour réclamer un cadre fiscalement plus attractif.
Cet ingénieur agronome nommé en août à la tête du cacao n’est pas un inconnu du secteur. Yves Brahima Koné a passé une grande partie de sa carrière à la Caistab, l’ancêtre du Conseil café-cacao.
Pressenti pour devenir président du CCC à sa création en 2012, il hérite finalement du poste de directeur général adjoint. Très vite, il quitte le conseil en raison de divergences avec sa patronne, Massandjé Touré-Litsé. De 2011 à 2016, il est député et président de la Commission économie et finance du Parlement.
Aujourd’hui, avec son retour dans la filière, il devient l’homme clé du système, et ses décisions devraient influencer le marché mondial du cacao. Yves Brahima Koné, qui a la confiance des autorités, prépare avec sérénité une réforme interne du cacao. Mais la fin de l’audit de KPMG, attendue pour le mois de décembre, sera le déclencheur de la nouvelle organisation du CCC.
Cet homme de 66 ans, diplômé du Centre d’études financières économiques et bancaires (Cefeb) de l’Agence française de développement, à Paris, a commencé sa carrière au début des années 1980 sous la présidence de Félix Houphouët‑Boigny.
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Lionel Soulard, directeur général de Cargill Afrique de l’Ouest À la tête du groupe leader des achats de fèves de cacao en Côte d’Ivoire, installé dans le pays depuis les années 1990, Lionel Soulard joue un rôle prépondérant dans la filière. En début d’année, c’est vers lui que la direction générale du CCC s’est tournée pour écouler les récoltes invendues des producteurs et éviter une crise sociale.
Malick Tohé a fait partie du comité de réforme de la filière avant la création du Conseil café-cacao (CCC). Ancien de Tropival, filiale du britannique ED&F Man Cocoa Limited, ce diplômé de l’Edhec de Lille est un ardent défenseur de la réforme de 2012, qui attribuait aux exportateurs ivoiriens des contrats dits internationaux – à hauteur de 20 % de la récolte – pour approvisionner les multinationales.
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Initialement organisées avant le début de la récolte, les ventes ont finalement été décalées après la récolte par le CCC, laissant peu de temps aux négociants ivoiriens pour obtenir les volumes nécessaires. Par conséquent, de nombreux défauts ont été constatés dans la réalisation de ces contrats, que le CCC a dû remettre pour partie sur le marché avec une décote, ce qui a entraîné une perte sèche de 200 milliards de F CFA (305 millions d’euros).
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