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Il y'a 4 semaineson
Alors que les victimes et les organisations de défense des droits de l’Homme attendent toujours des réponses claires et des actions concrètes, le procureur assure n’avoir jamais vu un dossier concernant le « Gbaka vert ».
L’affaire du « Gbaka vert » continue de susciter des interrogatoires en Côte d’Ivoire, près de cinq ans après les événements qui ont secoué Abidjan lors des manifestations contre le troisième mandat du président Alassane Ouattara.
Contraste
Le 13 février 2025, lors d’une conférence de presse à Abidjan, le procureur de la République, Koné Braman Oumar , a déclaré n’avoir « jamais vu un dossier concernant le Gbaka vert », qualifiant l’affaire de récit médiatique et viral.
« Je n’ai jamais vu un dossier concernant le Gbaka vert. C’est quelque chose que j’ai toujours vu dans la presse et sur les réseaux sociaux », a déclaré le procureur en réponse aux journalistes.
Une déclaration qui contraste avec les témoignages accablants et les rapports d’organisations internationales comme Amnesty International.
Des hommes armés de machettes
Le 13 août 2020, des manifestations violentes ont éclaté dans plusieurs quartiers d’Abidjan, notamment à Yopougon, en réaction à la candidature controversée d’Alassane Ouattara.
Ce jour-là, des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des hommes armés de machettes , transportés dans des minibus communément appelés « gbaka », attaquant des manifestants.
Ces images, corroborées par un rapport d’Amnesty International publié le 18 août, ont soulevé des questions sur le rôle des forces de l’ordre, accusées d’avoir laissé agir ces groupes armés.
Selon le rapport d’Amnesty, des témoins, dont un policier présent sur les lieux, ont affirmé que ces hommes armés auraient « aidé » les forces de sécurité à disperser les manifestants. « Nous avons été choqués de comprendre que leur présence n’était pas fortuite.
Quelqu’un les a apparemment informés des secteurs où les forces de sécurité intervenaient », a confié le policier cité par l’organisation. Ces révélations ont alimenté les spéculations sur une possible complicité entre les autorités et ces groupes armés.
En décembre 2020, le procureur de l’époque, Adou Richard , avait évoqué des enquêtes en cours pour identifier le conducteur du fameux « Gbaka vert ». « Nos enquêteurs sont à pied d’œuvre.
Je ne peux pas vous dire aujourd’hui qui conduisait ce Gbaka », avait-il déclaré. Un an plus tard, en décembre 2021, il avait assuré que le propriétaire du véhicule avait été identifié mais était en fuite. « Nous le recherchons activement », avait-il ajouté, promettant des poursuites contre tous les responsables des violences.
Pourtant, en 2025, le procureur Koné Braman Oumar semble remettre en cause l’existence même de l’affaire, déclarée n’avoir jamais eu connaissance d’un dossier officiel. Une position qui, pour de nombreux observateurs, soulève des questions sur la transparence et l’efficacité des enquêtes judiciaires en Côte d’Ivoire.
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