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Forum sur la Paix et la Sécurité : A Lomé, Abdoulaye Diop parle aux Africains « Les non africains circulent plus librement en Afrique que les Africains eux-mêmes »

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Abdoulaye Diop a pris la parole, ce dimanche 22 octobre, au Forum de Lomé sur la paix et la sécurité (LPSF-2023). Pour le second et dernier jour, le ministre malien des Affaires étrangères est intervenu au panel 4 sur le thème : «Organisations internationales et sous régionales : quel rôle pour accompagner les transitions ? » Un panel modéré par le diplomate algérien Ismaïl Chergui, ancien Commissaire de l’Union africaine, chargé des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité.

« 60 ans après les indépendances, personne n’est fière des organisations africaines », a indiqué Abdoulaye Diop dans ses propos liminaires. Selon le ministre Diop, avant de se demander sur le rôle des organisations sous régionales dans la gestion des transitions, il faut d’abord se demander ce qu’elles auraient pu faire pour éviter la survenue de celles-ci.

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« Les organisations comme la BCEAO, la CEDEAO et l’UA font peur aux populations africaines », selon Abdoulaye Diop. Ainsi, au lieu de renforcer la solidarité entre les peuples, ces organisations sont manipulées par des puissances néocoloniales pour leurs propres intérêts.

« A-t-on déjà vu un pays africain à un Sommet de l’Union européenne ? » s’est interrogé le panéliste qui révèle que les conclusions des sommets de la CEDEAO sont commentées dans les médias par les ministres d’autres pays avant même la publication du communiqué final.

Pointant du doigt le cas du G5 Sahel où le « Mali a été empêché de prendre la présidence tournante », Abdoulaye Diop a attiré l’attention la manipulation et l’inefficacité des organisations sous régionales africaines. « Aucun texte de la CEDEAO ne prévoit la fermeture des frontières avec un Etat membre. Je mets au défi quiconque de prouver le contraire », a affirmé le ministre Diop.

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Dans son exposé, Diop a aussi appelé les organisations sous régionales à se départir du diktat des puissances extérieures pour se consacrer à leur mission initiale : « l’intégration entre les peuples africains ». Car, le constat aujourd’hui c’est que « les non africains circulent plus librement en Afrique que les Africains eux-mêmes ».

Invité au Forum de Lomé, le ministre de l’intérieur du Niger, le Général Mohamed Toumba a pris la parole peu avant Abdoulaye Diop. Son intervention sur la CEDEAO et ses actions au Niger a marqué le public dans la salle à l’hôtel du 2-Février.

Jamais, a-t-il affirmé, au cours des années de lutte contre le terrorisme, la CEDEAO n’a envoyé un « seul message de condoléances au peuple du Niger » à plus forte raison envoyer une aide quelconque.

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Aujourd’hui, constate le général Toumba, c’est la même organisation qui prépare une opération militaire contre le peuple du Niger parce qu’il y a eu un changement de régime. Depuis Lomé, le Général Mohamed Toumba prévient : « Attaquer le Niger, c’est la fin de la CEDEAO ! »

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