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Pensez-vous comme les autres que cette Can en Côte d’Ivoire sera une des plus aboutie ?
Chaque Can, est spéciale. Enfin ça fait plaisir d’entendre un pays se lancer le défi d’organiser la plus belle compétition. Cela veut dire qu’on se mobilise et qu’on s’en donne les moyens. C’est la garantie que cette fête sera belle. En tout cas, pour avoir joué la Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire, je m’attends à quelque chose d’extraordinaire. Car 1984 est resté gravé dans notre mémoire. Ça été une fête magnifique et je suis convaincu que 2024 sera plus festive.
La Can n’a-t-elle pas été belle en 1984, parce que le Cameroun l’a avait remportée?
Ce n’est pas seulement parce que nous avons triomphé à Abidjan, mais parce qu’il y a eu une belle communion des peuples au stade et en dehors.
Les Ivoiriens avaient fait en sorte que tout le monde se sente bien dans le pays. Chacun se sentait chez lui en Côte d’Ivoire. Et cette chaleur-là, on ne la trouve pas partout. On veut revivre cette hospitalité ivoirienne.
N’avez-vous pas une petite anecdote de cette époque ?
Je vais vous faire une révélation. Est-ce que vous savez que c’est grâce au Cameroun que la Côte d’Ivoire a pu grandir et gagné la Coupe d’Afrique des nations un jour ?
Allez-y…
A l’époque, le Président Félix Houphouët-Boigny avait été bien inspiré. Il a fait quelque chose que je n’ai pas revu ailleurs (parce que j’ai aussi une Can ailleurs dans un autre pays). Quand nous avons gagné en 1984, il a décidé de nous recevoir et la réception a eu lieu au Palais présidentiel.
C’est au cours de la réception qu’il avait dit que l’équipe de Côte d’Ivoire de cette époque étaient encore tendre et que les joueurs étaient encore des Eléphanteaux. Il avait alors décidé de s’en occuper pour les aider à grandir et à devenir des Eléphants.
Je crois que c’est ce qu’il a fait. Puisqu’en 1992 au Sénégal, les Eléphants sont devenus champions d’Afrique pour la première fois. C’est en regardant l’équipe du Cameroun qu’il avait décidé de les transformer en Eléphants.
Lors des réflexions vous avez parlé du football qui est un spectacle et qui devrait se jouer sur de très bonnes pelouses. Est-ce que cela pour vous est un des défis que la Côte d’Ivoire devrait relever ?
Tout le monde aujourd’hui a conscience que nous devons avoir des stades de haut niveau. Cela s’accompagne forcément d’une pelouse de qualité.
Le défi pour moi serait de maintenir en l’état ses belles pelouses après la Can. Sinon le grand défi de la Côte d’Ivoire, c’était au niveau de l’organisation de cet événement d’envergure.
Et quand je vois que la Côte d’Ivoire peut se permettre d’anticiper sur ce que sera les infrastructures post Can, cela veut dire qu’ils ont pris en considération, tous les aspects de l’organisation. Je ne doute pas que cette Can sera bonne. Entretien réalisé par P.BAGNINI
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