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Le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a tranché : Tidjane Thiam est et reste ivoirien. Une déclaration qui vient clarifier la situation juridique du président du PDCI-RDA, après sa radiation de la liste électorale et les accusations d’apatridie qui ont alimenté le débat public.
Tidjane Thiam « n’a jamais été apatride et n’est pas apatride », car il est « indiscutablement ivoirien selon le code de la nationalité ivoirienne », a affirmé ce lundi 28 avril 2025 M. Kouamé Augustin, Directeur des Affaires Civiles et Pénales, lors d’une conférence de presse organisée à Abidjan.
Le 19 mars 2025, Tidjane Thiam avait officiellement été libéré de sa nationalité française. Quelques semaines plus tard, le 17 avril, la Commission Électorale Indépendante (CEI) validait sa candidature à la présidentielle d’octobre, rejetant les recours visant à sa radiation. Le même jour, l’homme politique est désigné candidat unique du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) pour la présidentielle du 25 octobre 2025, avec un plébiscite de 99,50 % des voix exprimées.
« Ce que dit le juge »
Mais la situation bascule le 22 avril : la justice ordonne sa radiation, estimant qu’au moment de son inscription sur la liste électorale, Tidjane Thiam avait perdu sa nationalité ivoirienne. Une décision qui a alimenté les spéculations sur l’apatridie de Thiam, de nombreux observateurs estimant que, n’ayant plus la nationalité française, il se retrouvait sans nationalité après la radiation décidée par la justice.
« Il faut situer dans le temps la logique de cette radiation (sur la liste électorale). Le juge dit qu’au moment où M. Thiam s’inscrivait sur la liste électorale (en 2022), il n’avait pas la qualité d’Ivoirien », a précisé ce lundi le Directeur des Affaires Civiles et Pénales, Augustin Kouamé Yao, devant la presse.
La règle est claire : « La qualité de sa nationalité s’apprécie au moment de l’inscription sur le listing électoral. Au moment où il s’inscrivait, il n’avait pas encore renoncé à son allégeance à l’État français. Voilà ce que dit le juge », a expliqué le magistrat hors hiérarchie, rappelant que la nationalité ne se présume pas et doit être établie au moment précis de l’inscription.
Concernant le débat sur la supposée nationalité française du père de Tidjane Thiam, le directeur a souligné que la pièce présentée en justice n’était pas probante. « Pour faire la preuve de la nationalité du père de M. THIAM , son conseil, Maitre DADJE Rodrigue (a versé) aux débats une feuille volante non authentifiée portant l’inscription, au feutre, de la mention Etat civil européen (ECE 1962) à laquelle est annexée une copie 6 presque illisible de l’acte de naissance n°394 de Monsieur THIAM Cheick Tidjane, dressé sur le 102ᵉ feuillet du registre de naissance ».
« De l’analyse des énonciations de cet acte de naissance, il ne ressort nullement que le père du détenteur, Monsieur Amadou THIAM, né à DAKAR au SÉNÉGAL le 05 aout 1923, Directeur de radio, est de nationalité française », a fait savoir M. Kouamé.
« Sa naturalisation ne remet pas en cause sa filiation »
Sur le fond, M. Kouamé a rappelé les principes du Code de la nationalité ivoirienne : en vertu de son article 48, « perd la nationalité ivoirienne, l’Ivoirien majeur qui acquiert volontairement une nationalité étrangère, ou qui déclare reconnaître une telle nationalité ».
Or, le père du président du PDCI, né au Sénégal le 5 août 1926, a acquis la nationalité ivoirienne, tandis que sa mère est ivoirienne d’origine. Par conséquent, Tidjane Thiam est « né de père et de mère ivoiriens ».
Cependant, l’intéressé a acquis la nationalité française en 1987. « Ici, la perte de la nationalité est automatique. Et ce, depuis le décret de naturalisation à la nationalité française », a précisé Augustin Kouamé Yao.
Mais en se libérant de son allégeance à la France en mars 2025, Tidjane Thiam a automatiquement recouvré sa nationalité ivoirienne, sans avoir besoin de décret de réintégration, car « sa naturalisation ne remet pas en cause sa filiation », a assuré le représentant du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme devant les journalistes.
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