A La Une

« Le pouvoir redéploie son rouleau compresseur » : vers la prolongation dans le harcèlement des partisans de Gbagbo ?

Publié

on

Est-ce le retour du sale temps pour les militants du PPA-CI et la prolongation dans le harcèlement des partisans de Laurent Gbagbo ? Le ciel s’appelle assombri.
Damana Adia Pickass, secrétaire générale du nouveau parti, a, en effet, maille à partir avec la justice nationale. Le vendredi 24 février 2023, il a été laissé libre, mais placé sous contrôle judiciaire.

Rentré définitivement d’exil, au Ghana, le 30 avril 2021, il a été inculpé par Eunice Gnamiaba Enokou, juge d’instruction de la cellule spéciale d’enquête et de lutte contre le terrorisme. Il est soupçonné d’avoir participé à l’attaque, dans la nuit du 20 au 21 avril 2021, du camp militaire du 2è bataillon projetable d’Anon-Kouakouté (commune abidjanaise d’Abobo).

Publicité

Et alors que les lampions s’éteignent sur le giga-meeting du parti qu’il a animé, le 25 février 2023, à Yopougon, c’est au tour de Kouassi Kouadio Bertin, fédéral du PPA-CI de cette vaste commune, d ‘être convoqué à la préfecture de Police d’Abidjan devant le service des Enquêtes générales.

LIRE AUSSI : Côte d’Ivoire : A Abidjan, arrêtés en marge de l’audition de Damana Pikass, les militants du PPA-CI transférés à la MACA

Après un moment d’accalmie, le pouvoir Ouattara redéploie son rouleau compresseur et, maintenant la pression, passe à la vitesse supérieure dans le jeu du chat et de la souris.

Publicité

Quand, le 27 juillet 2021, le chef de l’État à reçu, au Palais présidentiel, son prédécesseur, après son acquittement à la CPI, le 31 mars de la même année, ils ont convenu de renforcer la cohésion nationale. Qui agonise tellement la montagne a accouché d’une souris.

Laurent Gbagbo, dont les demandes de libération tombent dans l’oreille de sourd, est amer. Alassane Ouattara reste intransigeant sur le sort de certains éléments des forces de défense et de sécurité (FDS, militaires, gendarmes, policiers) du pouvoir déchu, qui ont été arrêtés et embastillés dont certains, jugés et condamnés.

LIRE AUSSI : Blé Goudé : Charles Blé Goudé inconsolable

Le 6 août 2018, il a exclu « une soixantaine de militaires et de membres de groupes armés » de son ordonnance d’amnistie, qui a délivré à environ 800 détenus de la crise post-électorale, dont Simone Gbagbo, l’ex-Première dame.

Publicité

De plus, au motif qu’ils bénéficient d’un statut particulier, deux corps de métiers ont été laissés sur les carreaux. Ils sont exclus de la mesure générale de réintégration de tous les fonctionnaires et agents de l’État rentrés d’exil : d’un côté, les anciens éléments des forces régulières, et de l’autre, des greffiers de justice et des magistrats. Ce sont les parias du régime.

Laurent Gbagbo lui-même ne subit pas le meilleur traitement. Non seulement l’application, en sa faveur, de la loi n°2005-201 du 16 juin 2005 portant statut d’ancien président de la République a été théâtralisé comme une magnanimité de Ouattara, mais, son successeur lui a réservé un cadeau politique empoisonné : la grâce présidentielle.

LIRE AUSSI : Scandale : Lolo Beauté est vraiment allée trop loin, elle dévoile ses parties intimes en direct

Publicité

Ainsi, sa sanction pénale (dans le supposé « braquage de la BCEAO ») est certes supprimée mais, à la différence de l’amnistie, sa condamnation à 20 ans de prison va rester inscrite au casier judiciaire. Et il va la traîner comme un boulet, dans un environnement politique délétère fait de crocs-en-jambe et de coups fourrés.

Publicité

You must be logged in to post a comment Login

Leave a Reply

Annuler la réponse

+ DE LA SEMAINE DERNIÈRE

Quitter la version mobile