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Frappes régulières des terroristes dont ceux de l’EIGS qui intensifient la pression autour des populations civiles, notamment celles de la région de Ménaka. Assaut meurtrier contre la zone aéroportuaire de Sévaré. Attaque contre une délégation du pouvoir, qui a laissé quatre personnes, dont le chef de cabinet du colonel Assimi Goïta, sur le carreau. Crash d’un hélicoptère de l’armée de l’air qui a entraîné la mort de trois militaires, tous membres de l’équipage. Ce sont là, quelques revers subis, ces derniers jours, par l’armée malienne, dans sa lutte contre le terrorisme.
Evidemment, dans ce communiqué publié ce week-end, à travers lequel le gouvernement ne fait pas que seriner «la montée en puissance» des Forces armées maliennes (FAMa), Bamako rejoue, une fois de plus, son disque favori, mais rayé, d’actions menées pour freiner la marche de la junte militaire «à poursuivre la refondation et la sécurisation du Mali».
S’il faut reconnaître avec le pouvoir du colonel Assimi Goïta que nul ne peut se développer en comptant sur les autres, il est tout autant difficile d’ingurgiter, comme parole du Livre saint, les déclarations d’un exécutif qui a fait le choix suicidaire de la propagande, après avoir chassé du pays, toute source d’informations objectives et équilibrées et oeuvre à faire taire toute voix dissidente locale, qu’elle soit politique, coutumière ou de la société civile.
Ce n’est donc pas verser dans la critique facile contre le Mali en lui reprochant cette souveraineté que ses autorités brandissent à tout bout de champ, mais appeler les hommes forts de la transition à opérer cette ouverture nécessaire à la crédibilisation de l’information. Au Mali, comme ailleurs sur le continent, les Africains ont montré, à souhait, aux colons, anciens comme nouveaux, que leur présence n’est plus souhaitée, tant qu’ils demeureront dans cette logique de domination et d’exploitation.
Et le message est si bien passé dans ce monde qui a retrouvé sa multipolarité avec non seulement l’assaut de nouvelles puissances militaro-économiques comme la Chine, la Russie, l’Inde, la Turquie, etc., mais aussi la volonté des Africains de diversifier leurs partenariats, en balayant tous les pré-carrés et leurs dernières survivances. Il est donc temps, tout en collant aux réalités et aspirations du peuple, le vrai, pas celui des politiciens de quelque bord que ce soit, pour aller, ensemble et uni, contre le terrorisme et surtout, à la paix et au développement. C’est à ce prix que les Africains s’éviteront le piège de toute solution hâtive qui ne peut que conduire ce continent objet de toutes les convoitises, à des succès éphémères et tout autant précaires.
Si l’armée malienne monte en puissance, qu’elle monte réellement en puissance pour le bonheur de populations qui continuent, paradoxalement aux victoires constamment égrenées par leurs autorités, de se faire massacrer!
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