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Mali : Pourquoi Assimi Goïta solicite la méditation de Ouattara pour régler un tel problème

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Le colonel Assimi Goïta, qui dirige la junte malienne, a récemment fait une demande spécifique au président ivoirien Alassane Ouattara. Goïta a exprimé son souhait que Ouattara s’implique personnellement pour obtenir la levée de certaines réserves de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

D’après Africa Intelligence, la demande a été présentée lors de la visite d’Abdoulaye Kouyaté, directeur de cabinet adjoint du ministère ivoirien des Affaires étrangères, à Bamako le 24 mars 2023. Au cours de cette visite, Kouyaté a été reçu par Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, et un procès-verbal a été rédigé pour enregistrer les discussions.

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Africa Intelligence a consulté un document dans lequel Bamako exprime ses préoccupations quant à ce qu’il perçoit comme un traitement discriminatoire de la part de la BCEAO et de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Le document mentionne également que la BOAD est dirigée par Serge Ekué, originaire du Bénin.

Bamako estime que l’attitude jugée injustifiée de la BCEAO contribue au ralentissement de l’économie malienne, déjà durement affectée par l’embargo imposé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) entre janvier et juillet 2022.

Parmi les problèmes soulevés par Bamako figure la non-activation par la BCEAO du fonds de stabilité financière de l’UEMOA, conçu pour prévenir les défauts de paiement d’un État en difficulté temporaire.

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En raison de l’embargo imposé par la CEDEAO, le Mali a fait face à d’importants défauts de paiement, ce qui a entraîné une dette de plus de 200 milliards de francs CFA (environ 300 millions d’euros) au moment de la levée des sanctions en juillet 2022.

Assimi Goïta accuse donc la BCEAO de ne pas avoir suffisamment financé l’économie malienne en appliquant une « politique discriminatoire » en matière de refinancement, à la fois avant et après la levée des sanctions.

Le manque de liquidités causé par l’embargo a eu un impact considérable sur l’industrie du coton et le secteur agricole, et les autorités maliennes espéraient que la BCEAO injecterait davantage de fonds dans le pays pour soutenir les efforts de relance.

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Selon Bamako, les provisions accordées par la BCEAO pendant la crise étaient largement insuffisantes par rapport aux besoins des banques établies au Mali. Le siège de la présidence malienne, Koulouba, dénonce également des pertes hebdomadaires de 100 milliards de francs CFA pour les banques.

Selon Africa Intelligence, Bamako critique également l’inaction de la BOAD, à laquelle les autorités maliennes s’attendaient à ce qu’elle fournisse un soutien économique et financier, notamment par le biais de prêts concessionnels, afin de stimuler la relance économique du pays. Abidjan, soucieux de maintenir de bonnes relations avec son voisin malien, s’est engagé à prendre en charge ce dossier.

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