La terreur continue de semer la mort et la désolation dans le nord-est du Nigéria. Samedi dernier, un bus transportant des civils dans l’État de Borno est devenu la dernière victime de la barbarie de Boko Haram, lorsqu’il a heurté un engin explosif improvisé, une mine insidieusement dissimulée sur une route censée être un axe de circulation. Le bilan de cette tragédie est lourd fait état d’au moins huit morts, dont le chauffeur du véhicule, et onze autres personnes grièvement blessées.
Selon les déclarations poignantes du porte-parole de la police nigériane, Nahum Daso, l’explosion dévastatrice s’est produite aux alentours de midi sur la tristement célèbre route reliant Maiduguri à Damboa au Nigéria. La déflagration a éventré le bus, transformant un simple trajet en un cauchemar sanglant pour ses passagers.
Les survivants, portant les stigmates de cette violence aveugle, ont été transportés d’urgence vers l’hôpital spécialisé de l’État à Maiduguri pour une prise en charge. Face à cette nouvelle atrocité, une opération conjointe de déminage impliquant la police et l’armée a été lancée dans la zone, dans une tentative désespérée de sécuriser un territoire miné par la haine et la destruction.
Le gouverneur de Borno, Babagana Zulum, s’est ensuite rendu au chevet des victimes à l’hôpital, leur offrant apportant un soutien financier face à leur perte incommensurable. Cependant, au-delà de ce geste de solidarité, le gouverneur a exprimé sa profonde inquiétude face à une recrudescence alarmante des attaques et des enlèvements orchestrés par Boko Haram dans l’État, signalant une intensification de la menace qui plane sur la région.
Une spirale de violence dans la région du lac Tchad
L’attaque de ce samedi s’inscrit dans un contexte de violence renouvelée qui frappe la région du lac Tchad. En effet, les terroristes de Boko Haram semblent intensifier leurs embuscades perfides contre les convois civils et militaires qui empruntent les principales artères de la région, transformant chaque déplacement en un pari risqué avec la mort.
A noter que cette attaque n’est pas la première à faucher la vie des innocents par des engins de mort. En effet, le 21 mars dernier, dans la région de Biu, également dans l’État de Borno, quatre passagers avaient déjà perdu la vie et quatre autres avaient été blessés lorsqu’une mine avait explosé sous un véhicule commercial, rappelant la menace omniprésente et indiscriminée qui pèse sur les populations civiles.
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