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Ouattara prévient : « Armée en ordre et aux ordres, elle est solide et professionnelleIl, il n’y aura pas de tentative de coup d’État à nouveau »

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Le président Alassane Ouattara a salué le 13 juillet 2023 l’esprit solide de son armée et a promis qu’il n’y aura pas de tentative de coup d’État en Côte d’Ivoire à nouveau.

Au cours d’une rencontre politique tenue le 13 juillet 2023, SEM le Président de la République a dit en substances : « L’Armée est tenue, notre Armée est solide, elle est professionnelle. Il n’y aura pas de tentative de coup d’État en Côte d’Ivoire à nouveau».

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Cette déclaration qui traduit le nouvel état d’esprit au sein des Forces Armées de Côte d’Ivoire est la reconnaissance par le sommet de l’exécutif des nombreux efforts entrepris au département de la Défense pour donner à la Côte d’Ivoire, l’Armée capable de protéger ses ambitions, toutes ses ambitions.

Décryptage de la mutation d’une « Armée en ordre et aux ordres ».Pour bien comprendre le sens de cette affirmation du Chef de l’État, il importe d’explorer l’histoire récente de l’Armée ivoirienne, qui a fait irruption sur la scène politique un certain 02 avril 1990 avec une mutinerie de jeunes soldats de trois contingents, désireux d’être intégrés aux effectifs à la fin de leur service national.

Le Président HOUPHOUËT au soir de sa vie avait alors accédé à cette requête avec pour conséquences d’installer durablement l’armée ivoirienne dans un long cycle turbulences. Pour ainsi dire, l’Armée s’est placée en position d’enjeu dans la conquête du pouvoir, friable et malléable au gré d’hommes politiques peu inspirés dans leur offre politique.

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Si aujourd’hui le premier des ivoiriens certifie le caractère républicain de cette « grande muette » si longtemps bavarde, c’est bien le résultat d’une métamorphose pensée et accompagnée par une dynamique nouvelle.

Tout part du printemps 2019 lorsque dans le cadre de la restructuration des Armées, une profonde réflexion est menée afin de définir les grands axes qui devront transformer l’outil de défense.

L’idée maîtresse de ce plan quinquennal dénommé « FACI Vision 2025 » tenait en des objectifs simples et facilement atteignables avec en ligne de mire la reconquête de la fierté.

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Fierté du militaire de servir dans une armée dont il porte les valeurs et dont il n’a plus honte du fait des frasques passées, mais également fierté d’une armée appréciée et soutenue par la population. Les défis étaient dès lors clairs et précis.

Il s’agissait à l’horizon 2025, pour la Côte d’Ivoire de disposer d’une armée aux effectifs réduits, avec une pyramide de grade respectant les normes conventionnelles :

imprégnée des valeurs républicaines ; – capable d’assurer la défense et l’intégrité du territoire ; – qui appuie les Forces de Sécurité intérieure dans l’exécution de leurs missions régaliennes ;

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qui participe aux actions de développement, en particulier dans le développement des infrastructures collectives en zones rurales et dans l’appui à la réinsertion des jeunes déscolarisés ;

qui participe aux opérations de maintien ou de rétablissement de la paix au niveau régional et international, tant au niveau du commandement qu’en contingent.

En termes plus simples, il s’est agi pour le commandement de renforcer l’exercice de l’autorité ; optimiser la gestion des ressources humaines ; améliorer les conditions de vie et de travail ; renforcer la cohésion ; améliorer les capacités opérationnelles et techniques ; renforcer le lien Armée – Nation ; contribuer au rayonnement international de la Côte d’Ivoire et celui des Forces Armées.

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Ces sept axes stratégiques, pleinement endossés par le Conseil National de Sécurité ont dès lors bénéficié d’un accompagnement institutionnel qui a fait de chacun de ceux-ci une priorité. D’importants investissements ont alors été réalisés dans la réhabilitation de toutes les infrastructures (casernes, hôpitaux, espaces et zones vie etc.).

Dans le même temps, une approche managériale nouvelle a été adoptée, qui privilégie l’information interne et le dialogue entre les hommes. Des amicales de catégories sont mises en place avec la latitude pour leurs présidents de relever tous les dysfonctionnements qu’ils pourraient constater et les porter à leur hiérarchie, sans faux fuyant.

Cette réforme a véritablement changé l’état d’esprit des hommes les rapprochant beaucoup plus de l’information vraie, loin des rumeurs qui les assaillent régulièrement soit par une presse malveillante, soit par des réseaux sociaux par moments insidieux.

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En trois années (03), ce sont des hommes transformés qui seront désormais occupés à une tâche précise au sein de leurs cantonnements ou en opérations grâce à la mise en place des moyens de leur contrat opérationnel.

Il n’y a plus d’aviateurs oisifs du fait du manque d’aéronefs, de marins désœuvrés faute de vecteurs navals ou encore de cavaliers au repos du fait de l’inexistence de blindés.

En investissant dans tous les secteurs, l’autorité politique a permis de concerner l’ensemble des soldats, de l’instructeur de Zambakro au parachutiste d’Akouédo, du couturier du Camp Gallieni au mécanicien de l’EGS en Zone 4.

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En ce qui concerne la formation des hommes, l’accent a été mis sur le renforcement permanent des capacités et la saine émulation des hommes, l’exercice de toute fonction étant conditionnée par la détention du diplôme requis.

En outre, une politique de récompense publique des pépites et des soldats exemplaires contribue à rappeler régulièrement la troupe au dépassement dans la manière de servir.

Ce sont toutes ces réformes qui ont permis aux Forces Armées de Côte d’Ivoire de faire preuve de résilience lors du premier revers sérieux subi par notre armée dans la nuit du 10 au 11 juin 2020 à Kafolo.

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À cette occasion, la détermination des hommes et leur haute idée de la patrie les avaient poussés à enjamber les dépouilles de leurs amis tombés cette nuit-là pour reprendre le combat et poursuivre l’ennemi jusqu’au-delà des frontières nationales.

L’opération « Rétorsion » qui a duré 9 mois avait contribué à reprendre le contrôle de l’ensemble de la zone septentrionale, en faisant à jamais un endroit périlleux pour tout apprenti Djihadiste.

C’est cet esprit nouveau qui permet aujourd’hui à la Zone Opérationnelle Nord de maintenir un climat paisible et préserver le modèle social ivoirien en tout point du territoire.

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Aucune actualité sécuritaire n’est venue de cette zone depuis l’incident du MI 24 dans la nuit du 10 septembre 2021.

C’est enfin cet état d’esprit nouveau qui a maintenu l’Armée loin du champ politique lors de la douloureuse période de la présidentielle 2020, marquée par les incessants chants de sirène de déstabilisateurs d’un nouveau type dont le seul projet de société était l’appel aux Armées.

En réalité, le soldat ivoirien est nouveau. Nouveau dans son attitude et ses aptitudes, nouveau dans sa capacité à s’élever.

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Il est capable de rester stoïque lorsque 49 des siens sont détenus en toute illégalité dans un pays à portée de canon ; capable de faire preuve de discernement face aux «révélations» des employés de la toile qui croient leur apprendre des réalités qu’ils vivent au quotidien et dont ils ont toujours l’explication.

Parce qu’ils ont constamment à l’esprit cette boutade du Général Lassina DOUMBIA : «Ce serait ridicule que ce soit des gens du dehors qui viennent nous convaincre que ça ne va pas dans notre famille.

Que nous avons des problèmes que nous ne vivons pas, dont nous n’avons pas connaissance». Alors, le Chef Suprême des Armées peut le dire haut et fort. L’heure des coups d’État est révolue… en ce qui concerne l’Armée ivoirienne du moins.

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