Putsch déjoué au Burkina Faso : les hauts gradés militaires convoqués

Après le coup d’Etat déjoué visant le président du Burkina Faso, capitaine Ibrahim Traoré, la présidence de la république a émis ce lundi une directive impérative ordonnant à tous les chefs de corps militaires de se rendre « immédiatement » au palais à Ouagadougou.

Cette convocation intervient dans un climat de vives tensions sécuritaires et institutionnelles, quelques jours seulement après la révélation officielle d’une tentative de coup d’État qui aurait impliqué des militaires en service actif ainsi que d’anciens membres des forces armées actuellement en fuite.

Tensions au Burkina Faso : la présidence ordonne une réunion cruciale des commandants militaires
Selon les informations recueillies, les responsables des différentes unités militaires du pays sont attendus pour participer à une rencontre qualifiée de « haute importance », bien que la nature précise des discussions n’ait pas été divulguée par les autorités du Burkina Faso. Cette mesure d’urgence souligne la gravité de la situation et l’attention particulière accordée par la présidence à la stabilité du pays.

Le contexte de cette convocation est marqué par les récentes révélations du ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana. En effet, lundi soir, il a annoncé qu’une tentative de déstabilisation impliquant des militaires en activité et d’anciens membres des forces armées avait été déjouée la semaine précédente. Les détails communiqués à la télévision nationale ont fait état d’une interception de communications par les services de renseignement.

A en croire le communiqué de l’autorité, lesdits échanges auraient eu lieu entre un militaire burkinabè et des chefs de groupes armés, portant sur des informations sensibles relatives aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Ainsi, l’enquête menée par les autorités a permis d’identifier plusieurs individus soupçonnés d’être impliqués dans cette tentative de putsch, parmi lesquels figurent le lieutenant Abdrahmane Barry, le capitaine Jouani Compaoré, le commandant Frédéric Ouédraogo et le commandant Constantin Kaboré.