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Laurent Gbagbo a commenté ironiquement la situation de Nicolas Sarkozy, placé sous bracelet électronique, samedi, lors d’un meeting à Marcory. L’ex-président français, condamné dans l’affaire des écoutes, devient la cible d’une pique acerbe de Gbagbo.
Laurent Gbagbo a décoché une flèche acérée contre Nicolas Sarkozy devant une foule de militants rassemblés à Marcory-Abidjan, ce 8 février 2025. Condamné définitivement en France dans l’affaire des écoutes, ce dernier porte depuis le 7 février un dispositif de surveillance à son domicile.
Une première pour un ex-président français, et un symbole fort aux yeux de Gbagbo, qui y voit un retournement du destin.
« Ceux qui ont voulu me vitrifier, aujourd’hui où je vous parle, ont des bracelets. Ils ne se rendent même pas compte que c’est parce qu’ils ont décidé de me vitrifier », a ironisé l’ancien président devant ses partisans.
Une « sortie honorable »
Ces propos rappellent les révélations de Robert Bourgi, ex-conseiller de Sarkozy, dans une interview à France 24 en octobre 2024.
En novembre 2010, alors que la Commission électorale indépendante (CEI) avait déclaré Alassane Ouattara vainqueur du second tour de la présidentielle, le Conseil constitutionnel ivoirien, seul habilité à proclamer les résultats définitifs, avait invalidé ces résultats et proclamé Laurent Gbagbo vainqueur.
Un bras de fer s’engage ainsi entre les deux camps, plongeant le pays dans une crise post-électorale meurtrière.
D’après Robert Bourgi, Sarkozy aurait proposé à Laurent Gbagbo une « sortie honorable » : une retraite dorée de 30 millions de FCFA par mois, des honneurs et la possibilité d’enseigner l’histoire dans de prestigieuses universités.
Face au refus catégorique du prédécesseur d’Alassane Ouattara, « Nicolas Sarkozy m’a dit : ‘Je vais vitrifier Laurent Gbagbo », a rapporté l’avocat.
Retournement de situation
Arrêté en avril 2011 avec l’appui des forces françaises de l’opération Licorne, Gbagbo avait ensuite été transféré à La Haye pour être jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, avant d’être finalement acquitté en 2021.
Aujourd’hui, alors que l’ex-dirigeant français fait face à la justice de son pays, le leader du PPA-CI savoure le retournement de situation.
« Dans un pays, c’est important de respecter la loi », a rappelé Gbagbo lors de son meeting, en référence à la décision du Conseil constitutionnel ivoirien qui l’avait proclamé vainqueur en 2010.
« On a connu des problèmes ici parce que des gens n’ont pas voulu respecter la loi ! » a-t-il ajouté, pointant du doigt ceux qui, selon lui, ont bafoué les institutions ivoiriennes avec le soutien de puissances étrangères.
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