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Sénégal : A Dakar, l’ancien président a fuit au Maroc à Marrakech, Macky Sall desormais envoyé spécial de Macron

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Comme indiqué dans notre précédente parution, l’ancien président sénégalais, Macky Sall a précipitamment quitté Dakar, ce mardi 2 avril 2024, juste après la passation de charges avec son successeur, Bassirou Diomaye Faye.

Manifestement, ses bagages étaient déjà faits et il n’attendait que la passation de charges, pour prendre la tangente. Mardi, juste après la prestation de serment de son successeur et surtout après lui avoir formellement passé le témoin au Palais présidentiel à Dakar, Macky Sall a quitté la capitale sénégalaise.

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Dans une vidéo qui circule depuis mardi après-midi, l’on voit l’ancien homme fort du pays de la Téranga, embarquer à bord d’un appareil, apparemment de la flotte présidentielle sénégalaise, pour une destination qui n’est pas mentionnée.

Toutefois, comme écrit dans les colonnes de Nord-Sud Infos de ce mercredi 3 avril, il y a fort à parier que l’avion transportant celui qui a assuré, dans un courrier adressé à ses camarades, demeurer président de l’Alliance pour la République (APR), le conduira à La Mecque, où l’ancien président sénégalais a prévu depuis plusieurs jours de se rendre, dans le cadre de la Oumra, le petit pèlerinage qu’effectuent en ce moment les musulmans du monde entier en Arabie Saoudite.

Il pourrait y croiser son ancien Premier ministre et candidat malheureux de sa coalition, Amadou Ba qui, l’y a devancé. Selon Jeune Afrique, la destination finale de Macky Sall devrait être le Maroc, où l’ancien président du Sénégal a prévu de s’établir à Marrakech.

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A la différence de ses prédécesseurs, Abdou Diouf, qui s’est installé en France, après avoir quitté le pouvoir, et Me Abdoulaye Wade, qui fait la navette entre l’Hexagone et le Sénégal, le leader déchu de la coalition Benno Bokk Yakaar aurait, lui, choisi de rester sur le continent africain. Loin du tumulte de son pays, Macky Sall aurait choisi de déménager au Maroc, pour se consacrer à la mise en routes de projets personnels, notamment une fondation qui porte son nom, et orientée sur les thématiques de la paix, du dialogue et du développement.

Le siège de ladite fondation se trouverait pourtant à Dakar. A Marrakech, l’ancien président sénégalais, devrait aussi se consacrer à sa mission d’envoyé spécial et président du comité de suivi du Pacte de Paris pour la planète et les peuples (4P) à lui confiée en novembre 2023 par Emmanuel Macron.

Mais, ce départ précipité de la capitale sénégalaise, viserait sans doute aussi pour l’ancien chef de gouvernement à se mettre un peu à l’abri, lui qui, durant tout son mandat, n’a pas ménagé ses différents opposants qu’il a conduit en prison, pour les abattre politiquement. Si son plan a marché presqu’à la perfection durant son premier septennat, Macky Sall, ces trois dernières années, a eu fort à faire avec Ousmane Sonko, leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef).

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Inspecteur des Impôts, radié des effectifs de la fonction publique, pour ses dénonciations de la corruption galopante ces douze dernières années, le député et maire de Zinguinchor, arrivé 3e à la présidentielle de 2019, représentait une réelle menace pour le scrutin de 2024. Pour neutraliser celui qui s’est imposé comme le leader de l’opposition ces dernier temps, une batterie de plaintes a été déclenchée et ont abouti à plusieurs condamnations de M. Sonko, l’empêchant ainsi de prendre part au scrutin présidentiel.

Cependant, c’était sans compter sur l’opposant, qui mis la candidature de son poulain, Bassirou Diomaye Faye, dans la balance. C’est celui-ci qui vient de bénéficier d’un raz-de-marée, remportant l’élection du 24 mars dès le premier tour. Mais, Macky Sall qui a compris depuis les revers que lui a infligé le Conseil constitutionnel sénégalais, qu’il a perdu la partie, a préféré fuir pour se mettre à l’abri, laissant à leurs sorts, ses hommes, chargés de faire les sales besognes, quand il s’est agi d’éliminer Ousmane Sonko et autres Bassirou Diomaye Faye, Karim Wade et Khalifa Sall.

A quelles sanctions s’exposent désormais ces cadres et simples flics, qui ont exécuté avec zèle, les manœuvres visant à écarter des candidats gênants de la course à la présidentielle, en oubliant que la roue de la vie tourne parfois très vite ?

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Aux dernières nouvelles, Adji Sarr, la masseuse, qui avait accusé le leader de Pastef d’attouchements et tentative de viol, aurait été exfiltrée du pays, juste avant l’élection de Bassirou Diomaye Faye, sans doute pour éviter de répondre de ses actes devant la justice ; des Sénégalais lui imputant une partie des morts survenues durant les moments de tensions entre le camp Sonko et les forces de l’ordre.

Aura-t-elle cependant les moyens de vivre un long exil ? Ça aussi, c’est une autre leçon de la présidentielle du 24 mars au Sénégal, qui doit amener ceux que le pouvoir utilise pour neutraliser des opposants, à réfléchir par deux fois, avant de faire quoi que ce soit.

Générations Nouvelles

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