Le constat, ce matin du mercredi 12 octobre 2022, est que les travailleurs du privé de la zone industrielle de Yopougon ont décidé de manifester pour réclamer de meilleures conditions salariales.
De nombreuses entreprises, selon des témoins sur place, ont fermé leurs portes. Les nombreux portails des sociétés qui, habituellement, laissent entrer et sortir les véhicules de livraison ou de transport de marchandises sont restés désespérément clos.
Par contre, sur les grandes artères de cette zone à forte activité économique, on pouvait un beau monde. Mais tout se passait sans violence. Les agents des forces de l’ordre, visibles, veillaient à ce qu’il n’y ait pas de débordement.
Les choses se déroulaient dans le calme jusqu’à ce que ces mêmes hommes en armes se mettent à lancer des gaz lacrymogènes sur les manifestants. C’était la débandade. Ça courait dans tous les sens. En tout cas, pour l’heure, on n’enregistre ni blessés ni arrestations.
Cet arrêt de travail entre dans la ligne droite de l’appel à la grève lancé, samedi 8 octobre 2022, par Gnazalé David, un signataire du Collectif des secrétaires généraux et délégués du personnel du secteur privé de Côte d’Ivoire.
« Nous lançons une grève à compter du mercredi 12 octobre 2022 pour tous les travailleurs du secteur privé de Côte d’Ivoire », annonçait ce dernier.
Le chef de l’État, Alassane Ouattara, dans son discours à la nation à la veille de l’indépendance, a annoncé la revalorisation salariale des fonctionnaires et agents de l’État. Appelant le secteur privé à faire des efforts pour revaloriser le SMIG.
C’est dans cette attente que des syndicats du secteur privé ont lancé ce mot d’ordre de grève.
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