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Après avoir diner avec le commandant et médecin militaire Jean-Baptiste Ouédraogo et pivot de Thomas Sankara, le jeune capitaine Blaise Compaoré décide de s’émanciper en prenant en main sa destinée.
Finalement, l’enfant de Tiga Compaoré a accédé au pouvoir au Burkina Faso en 1987 à la suite d’un coup d’État. Voici un rappel des moments marquants de ses 27 années de règne. Tout a commencé réellement un 15 octobre 1987 où Blaise Compaoré prend le pouvoir après un coup d’État qui coûte la vie à Thomas Sankara, « père » de la révolution burkinabé, et à 12 de ses collaborateurs. Il initie alors un « processus de rectification » de la révolution.
De 1989 au 11 avril 2000
Le 18 septembre 1989, quatre militaires, dont deux figures historiques de la révolution, sont exécutés pour tentative de coup d’État. Le 2 juin 199, une nouvelle Constitution instaurant le multipartisme met fin à onze ans de régime militaire. Le 1er décembre 1991, Compaoré est élu président lors d’un scrutin boycotté par l’opposition.
Le 7 octobre 2003, les autorités burkinabés annoncent avoir déjoué une tentative de coup d’État. Le Togo et la Côte d’Ivoire nient toute implication. Le 20-21 décembre 2006, affrontements entre policiers et militaires font cinq morts et plusieurs blessés à Ouagadougou. En 2008, des manifestations violentes éclatent contre la vie chère.
Le 11 mai 1997, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti présidentiel, remporte une victoire écrasante aux législatives. Le 13 décembre 1998, le journaliste Norbert Zongo est assassiné alors qu’il enquête sur la mort du chauffeur du frère cadet de Compaoré. Cet assassinat provoque une grave crise politique, un mois après la réélection de Compaoré dans un scrutin également boycotté.
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Le 11 avril 2000, les députés adoptent une modification de la Constitution limitant à cinq ans le mandat présidentiel, renouvelable une fois.
Cette réforme vient corriger la révision de 1997 qui avait rendu illimité le septennat. Le 24 septembre 2002, Le Front populaire ivoirien accuse Compaoré de déstabiliser la Côte d’Ivoire. Le Burkina Faso dément.
Du 07 octobre 2003 au 2 décembre 2012
Le 7 octobre 2003, les autorités burkinabés annoncent avoir déjoué une tentative de coup d’État. Le Togo et la Côte d’Ivoire nient toute implication. Le 20-21 décembre 2006, affrontements entre policiers et militaires font cinq morts et plusieurs blessés à Ouagadougou. En 2008, des manifestations violentes éclatent contre la vie chère.
Le 21 novembre 2010, Compaoré remporte la présidentielle dès le premier tour. Les opposants dénoncent de « graves irrégularités ». Entre mars et juin 2011, la quasi-totalité des casernes militaires se mutinent, accompagnées de manifestations populaires, ébranlant le régime. Compaoré est contraint de quitter momentanément la capitale.
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Le 2 décembre 2012, le CDP conserve la majorité absolue aux législatives et remporte les municipales. Le 2 janvier 2013, Compaoré forme un nouveau gouvernement et garde le portefeuille de la Défense. Le 12 décembre 2013, Compaoré évoque l’idée d’un référendum pour modifier la Constitution et permettre sa candidature en 2015. L’opposition parle de « coup d’État constitutionnel ».
A partir d’octobre 2014
Le 28 octobre 2014, des centaines de milliers de Burkinabés manifestent contre la révision constitutionnelle. Des affrontements ont lieu. Le 30 octobre 2014, violences à Ouagadougou : l’Assemblée nationale est incendiée, la télévision publique est prise d’assaut, et le gouvernement annule le vote de la révision constitutionnelle.
La mairie et le siège du CDP sont incendiés à Bobo-Dioulasso. Après 27 ans au pouvoir, Compaoré est contraint de quitter le Burkina Faso en 2014. Depuis, il vit en Côte d’Ivoire en tant que citoyen ivoirien.
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