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Côte d’Ivoire : A Abidjan, le pouvoir Ouattara a perdu toute légitimité à lutter efficacement contre la corruption,  laxisme, complicité…

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La nationalité et les documents administratifs ivoiriens font l’objet d’une fraude à l’échelle internationale. L’affaire donne froid dans le dos, tant ses conséquences sur le fichier de l’état civil ivoirien peuvent être énormes. Cette affaire révèle l’incapacité du pouvoir Ouattara à assurer la sécurité des dits documents.

Des fripouilles courageuses, culotées. C’est ce que l’on est tenté de dire lorsqu’on apprend la découverte d’un vaste réseau illégal autour des documents d’identité ivoirienne.

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Si l’on est en droit de s’exclamer devant la témérité des auteurs de cette combine avec ce sésame, autrefois si précieux, il n’en demeure pas moins qu’il est tout aussi légitime de s’interroger la capacité du régime Ouattara à assurer la sécurité et la fiabilité du registre d’état civil et le fichier d’identité nationale.

Il y a de cela quelques semaines, les enquêteurs de l’Unité de lutte contre la grande criminalité (Ulgc) démantelaient un vaste réseau de faussaires de timbre pour plusieurs documents d’identité (fiscaux, et municipaux) avec des ramifications à l’étranger. Notamment en Turquie, en Tunisie et dans de nombreux consulats ivoiriens.

Passés à table, les faussaires ont confié que cette activité illicite court depuis plus de cinq longues années sur toute l’étendue du territoire avec des complicités dans l’administration. L’opération de l’Ulgc a permis de saisir 12 938 timbres.

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Il a aussi été établi que cette activité honteuse génère plusieurs centaines de millions de francs CFA. Hallucinant, effarant, sacrilège, chacun y va de son qualificatif devant l’étendue de la gangrène.

Plus tôt, c’est-à-dire vers fin septembre, nous avons reçu copie d’un communiqué datant de juillet 2023 signé des mains du ministre de la Justice, garde des sceaux dénonçant la soustraction frauduleuse (le vol) d’imprimés de certificats de nationalité et de casiers judiciaires.

Fraude sur la nationalité et les documents administratifs ivoiriens 

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Ce n’est qu’en septembre que l’affaire sera ébruitée. Pour qu’elle raison ? L’on nous dira certainement « pour nécessité d’enquête ». En clair, des personnes ont certainement réussi à s’établir des documents avec ces imprimés « volés ».

Pour boucler la boucle, le magazine panafricain, Jeune Afrique a révélé dernièrement un vaste trafic autour de la nationalité ivoirienne. Selon le média, plus de 122.000 passeports ivoiriens ont été obtenus de façon frauduleuse.

Lorsque l’on a fini de lire toutes ces informations autour de cette affaire, et que l’on sort de ses émotions, la question que l’on se pose est incontestablement de savoir comment cela a pu arriver en Côte d’Ivoire, un pays dont les autorités chantent à qui veut l’entendre le niveau de veille est à la pointe de la technologie ?

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Comment cela a pu être possible dans un pays comme le nôtre où les renseignements généraux sont toujours en alerte pour diton, « déjouer les projets de coup d’Etat » ?

Pour dire vrai, on est tenté et même légitimement fondé de dire que c’est ce qui arrive lorsque l’on concentre toute l’énergie et ressources sécuritaires du pays à traquer et épier les faits et gestes des opposants.

Occupé à traquer Guillaume Soro et ses camarades de Générations et Peuples Solidaires, le régime Ouattara a baissé la garde de ce côté et des malfrats y sont rentrés pour y accomplir leurs sales besognes.

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Par-dessus tout, cette aventure révèle au grand jour l’incompétence et l’incapacité du pouvoir Rhdp à garantir la sécurité de la nationalité et les documents administratifs ivoiriens.

Un autre fait, qui est loin d’être une révélation, c’est la corruption qui gangrène l’administration ivoirienne. Les complicités des faussaires dans les administrations et consulats est la preuve de cette corruption qui gangrène nos administrations.

Malgré sa profession de foi à endiguer la corruption de l’administration ivoirienne, au moment de fouler la porte du palais présidentiel, Alassane Ouattara n’aura jamais réussi à lutter efficacement contre cette gangrène. Et pourtant, son engagement à mener une lutte farouche contre la corruption avait suscité d’énormes espoirs.

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Bilan de la course après plus de deux décennies de gouvernance, la corruption est encore plus vertigineuse. Les documents d’identité de la Côte d’Ivoire qui, hier, étaient un précieux sésame, n’ont quasiment plus le poids d’une plume de coq.

Et cela dû au laxisme des autorités actuelles qui n’ont pas su protéger notre fichier. Incompétence, incapacité ou volonté manifeste de laisser faire pour des fins politiciennes ? La question mérite d’être posée sans complexe aucune.

D’ailleurs, avant les dernières élections locales, le Parti des Peuples Africains –Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ancien président, Laurent Gbagbo avait fait cas de l’existence de personnes à filiation ou origine douteuse sur la liste électorale.

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Autre fait, en 2020, lorsque le débat sur l’existence de non-Ivoiriens sur la liste électorale au profit du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix fait rage, Kobénan Kouassi Adjoumani, alors porte-parole du parti d’Alassane Ouattara avait affirmé, dans un lapsus révélateur : « nous on n’a pas peur d’enrôler des étrangers pour constituer notre électorat ». Après coup, l’actuel ministre de l’Agriculture a tenté de se réfugier derrière l’argument du lapsus ou de la mauvaise compréhension de ses propos. Lapsus ou pas, ça semble tout de même révélateur.

Générations Nouvelles

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