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Le nommé K.A.E., 35 ans, étudiant en 2ème année bâtiment, dans un établissement de Korhogo, a tué dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 octobre 2023, son frère cadet Kabié Kouassi Emmanuel, 28 ans, lors d’une bagarre avant de découper son corps en deux pour le jeter dans un ravin situé non loin d’une carrière.
La paisible ville de Korhogo, capitale de la région du Poro, en Côte d’Ivoire, est secouée depuis ce samedi 28 octobre 2023, par un acte d’une barbarie choquante. Un étudiant de 35 ans, identifié sous le nom de K.A.E., inscrit en 2ème année de bâtiment dans un établissement de la ville, est accusé d’avoir assassiné son frère cadet, Kabié Kouassi Emmanuel, âgé de 28 ans et sans emploi.
Un meurtre suivi d’une mutilation du corps
Ce meurtre atroce a été suivi d’une mutilation du corps de la victime, laquelle a été découpée en deux, puis le corps a été jeté dans un ravin situé à proximité de la carrière Dao Soupkafolo, le tout rappelant les actes d’un véritable boucher.
L’histoire qui a mené à cet acte inhumain semble trouver ses racines dans une querelle entre les frères concernant le non-respect du droit d’aînesse et la non-participation du frère cadet aux tâches ménagères.
Cette banale dispute familiale s’est tragiquement transformée en une véritable tragédie. L’alerte a été donnée par l’aîné des frères, K.K.S., qui est enseignant-chercheur à l’Université de Korhogo.
Les membres inférieurs du corps étaient dans le sachet noir, tandis que la tête, les membres supérieurs et le tronc étaient rangés dans le sac
Dès que les autorités locales ont été informées du drame, une équipe comprenant un médecin légiste, des agents de la police scientifique, des sapeurs-pompiers, un équipage du CCDO (Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles), et des agents de la morgue du Centre Hospitalier Régional de Korhogo (CHR) s’est rendue sur les lieux.
Sur place, les sapeurs-pompiers ont découvert deux gros paquets : un sac et un sachet noir. Ces paquets renfermaient les parties du corps de la victime. Les membres inférieurs du corps étaient dans le sachet noir, tandis que la tête, les membres supérieurs et le tronc étaient rangés dans le sac.
Le présumé meurtrier raconte
Le présumé meurtrier a fourni sa version des événements. Selon lui, la cohabitation avec son frère cadet était devenue insupportable en raison de son refus régulier de respecter l’aînesse et de contribuer aux tâches ménagères de la maison, comme la vaisselle et autres corvées.
La nuit du drame, vers 2 heures du matin, une dispute a éclaté entre les deux frères. Au cours de la bagarre qui s’en est suivie, l’étudiant a reçu un violent coup de poing au visage de la part de son cadet, le faisant vaciller.
Dans un moment de colère, il a saisi un pilon pour riposter, assommant ainsi son frère. Mais il n’en est pas resté là. Il a ensuite pris une machette pour découper le corps de la victime en deux, séparant la partie inférieure du corps de la partie supérieure.
Le conducteur de tricycle a accepté la mission, pensant faire une bonne affaire dans cette fraicheur matinale
Au petit matin, vers 6 heures, l’étudiant a fait appel à un conducteur de tricycle, un jeune malien de 18 ans nommé D. Hamed, pour se débarrasser de ses « colis encombrants ».
Ignorant le contenu des paquets, le conducteur de tricycle a accepté la mission, pensant faire une bonne affaire dans cette fraicheur matinale. Cependant, au moment du déchargement, une forte odeur de sang l’a envahi. C’est alors qu’il a découvert l’horrible réalité : de la chair humaine.
Horrifié, le conducteur de tricycle a immédiatement alerté les habitants des environs, qui ont appréhendé le suspect et informé les autorités. Sous les directives du Procureur de la République, près le Tribunal de première Instance de Korhogo, l’étudiant a été placé en garde à vue pour meurtre et recel de cadavre. Le corps de la victime, Kabié Kouassi Emmanuel, a été transporté à la morgue de Korhogo.
La ville de Korhogo est aujourd’hui en deuil, confrontée à une réalité inimaginable, celle d’un frère tuant son propre sang, rappelant la fragilité des relations familiales et l’importance de la médiation et de la résolution pacifique des conflits.
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